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Côte d’Ivoire, Nuit du destin, le Cosim appelle à l’apaisement suite aux violences intercommunautaires

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Imam Sékou Sylla, Porte parole du Cosim, intervenant au cours de la Nuit du destin/Ph DR

La Communauté musulmane de Côte d’Ivoire a célébré la nuit du destin, vendredi, à quelques jours de la fin du Ramadan.

La communauté musulmane de Côte d’Ivoire a célébré, vendredi 31 mai 2019, la nuit du destin (Laylat al-Qadr) dans les différentes mosquées.  A Abidjan, la grande mosquée de la Riviera Golf de Cocody a servi de cadre pour cette nuit de milles nuit d’adorations. Des personnalités dont le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, des membres du gouvernement, des ambassadeurs et des milliers de fidèles musulmans y ont pris part.

« La joie du Conseil supérieur des Imams (Cosim) et l’espoir d’un mieux-être vivre ensemble ont été mis en épreuve depuis quelques mois. En effet, dans plusieurs localités et régions de notre pays, notamment Bouna, Zouan Houien, Béoumi, etc des Ivoiriens s’affrontent, en des combats meurtris qui sèment la désolation avec leur cortège de morts, de blessés et de déplacés. Et cela, jusqu’au cœur bénit de ce mois de Ramadan, mois de pardon et de l’amour du prochain, par excellence », a déploré l’Imam Sékou Sylla, porte-parole du Cosim. 

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Les évènements de Béoumi survenus, le 15 mai 2019, à la suite d’une altercation entre un jeune Malinké et Baoulé ont enregistré, selon les derniers chiffres, 11 morts, 108 blessés et 300 déplacés. S’interrogeant sur les réels mobiles de ces actes anti-fraternels et sapant les fondements de la paix et de la cohésion, déjà fragiles, pour le Cosim « quels raisons et motifs pouvant justifier de tels comportements de personnes qui vivent ensemble, depuis plus d’un siècle ? Comment en est-on arrivé à oublier l’effroi et le désastre de la crise postélectorale que nous commencions à conjuguer au passé ? ».

Pour le Cosim, depuis 2011, de nombreuses initiatives sont entreprises par les confessions religieuses de Côte d’Ivoire pour la réconciliation, la paix et le vivre ensemble. « Le Cosim déplore profondément le spectacle offert aux Ivoiriens ces derniers temps. Le Conseil supérieur des Imams, conformément à sa nature et ses missions appelle toutes les parties à la raison, c’est-à-dire à l’apaisement. »

Le Cosim appelle à l’esprit de sacrifices

Les grèves à répétition qu’ont connues le pays a paralysé des secteurs clés de l’administration, à savoir la santé et l’éducation. « Le Cosim observe avec beaucoup d’amertumes tour à tour ou en même temps que le secteur de la santé, et particulièrement celui de l’éducation sont en effervescence presque continue depuis quelques mois », a déclaré l’imam Sékou Sylla.

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« Il appelle à l’esprit de sacrifices de tous les éducateurs et acteurs sociaux malgré les insatisfactions évoquées qui doivent faire toujours l’objet d’un dialogue franc pour des solutions qui tiennent compte des réalités économiques et sociales de notre pays », a-t-il préconisé.

Enfin, le guide religieux a exhorté les différents acteurs éducatifs à « une école affranchie de tous calculs politiques » et surtout « pour un but unique, l’unité autour des valeurs communes pour le progrès de notre nation, aujourd’hui et demain ».

Pierre Grah-Awoyo

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