A quatre jours de la clôture de la campagne électorale, Maxime Aka Edoukou, ex-directeur de campagne du président Alassane Ouattara, en 2010, à Port-Bouët, explique les motivations de sa candidature en indépendant et accuse vertement son parti.
Maxime Aka Edoudou Aliebo est candidat indépendant aux élections municipales de la commune de Port-Bouet (Abidjan). A 45 ans, il est l’un des plus jeunes des 9 candidats potentiels pour le poste de maire. Marié et père de 5 enfants. Ingénieur en Télécom et adjoint au maire de Port Bouët, depuis cinq ans. Homme politique, il a servi dans sa formation politique, le Rassemblement des républicains (Rdr) depuis les premières heures de sa création.
Il a pendant ces années acquéri les rouages de la gestion de la cité administrative auprès de celle qui, durant des décennies, était considérée comme « l’indéboulonnable » des maires d’Abidjan, Hortense Aka Anghui. Méthodiste engagé, Aka Edoukou donne de sa voix pour louer le Seigneur dans la chorale de son église méthodiste de Port-Bouët. « Je suis candidat pour ces élections municipales à Port Bouët. J’ai foi à mon Dieu, en qui je crois fermement », lance-t-il, le dimanche 7 octobre, à son Qg de campagne de Port-Bouët.
Une candidature pour réparer une injustice
« J’ai été le directeur de campagne de l’actuel président Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de 2010, à Port Bouët. Evidemment, cela veut dire que je suis membre d’un parti politique (Rdr, Ndlr). Après la victoire à la présidentielle de Ouattara ; de 2011 à 2013, j’étais candidat à la mairie de Port-Bouët. A ma grande surprise, la direction de mon parti me demande de me retirer au profit de Hortense Aka Anghui », explique le candidat Maxime Aka. « Alors que j’ai beaucoup dépensé de l’argent sans qu’on me le rembourse », ajoute-t-il.
Les élections régionales et municipales sont annoncées, en 2018. Elles mobilisent et cristallisent les passions. La direction du Rdr dont il est Secrétaire national et 1er adjoint départemental à Port-Bouet, lui demande à nouveau de ne pas se présenter à ce poste politique.
« Après 5 ans, la même direction me supplie de suivre quelqu’un d’autre, c’est-à-dire le ministre Siandou Fofana », se désole-t-il. « Pour moi, j’estime que c’est une injustice », estime l’ex directeur de campagne de Ouattara, qui a décidé de se présenter en indépendant sur la liste « Espoir de Port-Bouët » pour donner tort à l’injustice dont il est victime. Il veut cependant envoyer un signal fort à ses détracteurs politiques minimisant ses potentialités.
Chantiers et adhésion des populations
Répétant à qui veut l’entendre même à ses adversaires politiques, qu’il est l’enfant de Port-Bouet. Ses affiches et posters commentent amplement son ambition. Mieux, il connait et partage leurs préoccupations au quotidien, parce que résident depuis 20 ans dans cette commune.
« Les problèmes des habitants sont, entre autres, l’adduction d’eau, l’électricité, les routes, le foncier etc. Il y a tellement de quartiers précaires alors que Port Bouët est la vitrine de la Côte d’Ivoire », indique-t-il. « Nous voulons restructurer ces quartiers précaires pour permettre à la population d’avoir de la dignité. Donner de l’emploi aux jeunes, poursuivre le financement des projets des femmes », promet Aka Maxime.
Par ailleurs, cet administrateur local s’engage à « corriger les forces et à bonifier les faiblesses existantes de la commune.» A quatre jours de la clôture de la campagne électorale, le jeudi 11 octobre, le candidat indépendant affirme bénéficier de « l’adhésion totale de la population à ses projets, malgré les faibles moyens ». « Mon bilan en terme de campagne est satisfaisant.»
Magloire Madjessou











































« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»