Accueil A la une Côte d’Ivoire, un syndicat universitaire pose ses conditions pour une reprise effective...

Côte d’Ivoire, un syndicat universitaire pose ses conditions pour une reprise effective des cours à l’Université de Cocody

PARTAGER
Les enseignants chercheurs et chercheurs de l'université de Cocody/Ph Credochristi

La reprise effective des cours à l’Université Félix Houphouët Boigny (Ufhb) de Cocody, à Abidjan ne sera possible, à conditions que les réserves émises par le Codec soient prises en compte.

Alors que le gouvernement après avoir allégé les mesures de restrictions du Covid-19 dans le Grand Abidjan, le 15 mai, et annoncé la reprise de l’école le 25 mai 2020, les universités publiques n’ont pas encore repris les cours dans les amphis, ce 2 juin.

Pour le Collectif des enseignants-chercheurs et chercheurs (Codec) de la plus ancienne et grande université publique, qu’est l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody (Ufhb), bon nombre de conditions ne sont pas réunies pour achever une année académique 2019-2020.

A lire aussi: Côte d’Ivoire, Universités/ Faut-il désespérer des syndicats et des enseignants-chercheurs et chercheurs ?

Le Collectif des enseignants-chercheurs et chercheurs (Codec) a fait une déclaration, le 3 juin 2020, estimant que les mesures relatives à l’année académique 2018-2019, que les UFRs et départements qui n’ont pas encore fini les cours, la majorité s’entend, ont treize (13) jours pour faire le reste des enseignements, les évaluations, les corrections de copies et moins de deux (2) semaines pour confectionner les procès-verbaux (PV) pour ensuite les faire acheminer à la scolarité centrale.

Pour le Codec, cette analyse s’apparente à « une science-fiction» académique. Alors que selon ce syndicat universitaire, l’Université de Cocody connait un manque criard d’infrastructures. Les maquettes pédagogiques ont aussi subi une réduction drastique de près de 50% des volumes horaires.

  • Aujourd’hui, il est demandé d’enseigner 70% des 50% restant, ce qui revient en réalité à effectuer 30% des enseignements et se payer le luxe de priver les étudiant(e)s…

« Aujourd’hui, il est demandé d’enseigner 70% des 50% restant, ce qui revient en réalité à effectuer 30% des enseignements et se payer le luxe de priver les étudiant(e)s de 70% de ce dont elles/ils ont besoin pour leur formation », déplorent les enseignants-chercheurs.

A lire aussi: Côte d’Ivoire, les enseignants-chercheurs créent une plateforme pour la défense de leurs intérêts

Afin que les étudiants de cette université retrouvent les amphis, le Codec exige la mise en place de « conditions nécessaires » avant de rendre obligatoire les enseignements en CM et TD en ligne. Par ailleurs, il invite la direction de l’UFHB à organiser avec diligence une rencontre inclusive (syndicats et organisations d’enseignants-chercheurs, chercheurs et Pat) afin de trouver les mesures idoines pour reprise de l’année universitaire 2018-2019 d’une part et œuvrer ensemble pour la réalisation d’une rentrée universitaire réussie 2020-2021.

Magloire Madjessou

PARTAGER