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Coup d’état au Burkina : Une autre junte chasse Damiba…Ibrahim Traoré, le nouvel homme de la transition

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Ibrahim Traoré, le chef de la junte militaire échappe à un coup d'état/Ph DR

Celui qui a renversé Roch Christian Kaboré, un mois de janvier 2022, a été aussi renversé par une autre junte militaire. A peine 9 mois. Le Burkina Faso, dont on croyait finir avec les coups d’état, après le renversement de l’ex président Blaise Compaoré, en octobre 2014, étonne encore le monde entier.

Ce vendredi, vers 4h30, le Burkina Faso était dans l’émoi. Un autre coup d’état dans les lieux stratégiques de la capitale du Burkina. Renseigné pris, il s’agit des militaires qui ont encerclé ces lieux, parce que, dit-on, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba n’a pas respecté sa parole donnée. Pourtant, après avoir fait ce coup d’état en janvier, il avait dit à la télé, que l’ex président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, était incapable de régler le problème terroriste dans le pays et bien d’autres sujets d’importance.

Des mois après, c’est-à-dire 9 mois exactement, selon certaines sources, il a embrassé la posture d’un politicien alors qu’il est militaire.  Pour avoir pris cette posture, certains lui en veulent terriblement…Aussi, certains de ses gardes rapprochés qui devaient être sur le terrain des opérations pour contrer les djihadistes sont devenus ses gardes rapprochés (bizarrement). Chose que certains militaires ne sont pas prêts à oublier. Pour ceux qui ont pris les armes, il fallait mettre fin à cette posture d’un autre âge, et ne pas les confondre un jour dans ses agissements.

Ainsi, depuis vendredi, la situation au Burkina Faso a pris une autre tournure. Un homme en tenue militaire, âgé de 34 ans, et chef des opérations d’artillerie de Kaya (centre-nord), situé à 100 km de la capitale Ouaga, prend le pouvoir. Il s’agit du capitaine Ibrahim Traoré. Le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba n’est plus le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration du Burkina Faso (Mpsr). Celui qui est désormais au commande est le plus jeune capitaine, Ibrahim Traoré.

Un groupe de militaires venu à la télé nationale a annoncé la dissolution du gouvernement de la transition et l’assemblée législative de la transition ; la suspension de la constitution ; la suspension de la charte de la transition ; la fermeture des frontières jusqu’à nouvel ordre ; la suspension de toute activité politique etc

Si les Burkinabè, dans leur majorité, ont voulu changer les autres autrement, ce n’est pas de cette façon. Ce pays des Hommes intègres est en proie à des crises. Avec ce nouveau coup de force perpétré contre Damiba serait-il le dernier ? Le Burkina est-il encore pour combien de temps, le pays où se fait des coups d’état, après le renversement de Blaise Compaoré ? Le nouvel homme fort du Burkina Faso, Ibrahim Traoré aura les manettes nécessaires et résoudra les difficiles équations qui se posent à son pays ? Pour l’instant, rien n’est sûr…mais regardons seulement.

Après des négociations où la terreur devait avoir lieu, des guides religieux et communautaires ont intervenu, entre les deux protagonistes. Mais, l’ex-putschiste Damiba a posé des conditions, au nombre de 7. Surtout  sa sécurité et celle de ses collaborateurs; la poursuite des activités opérationnelles sur le terrain; la poursuite du renforcement de la cohésion au sein des Fds; la poursuite de la réconciliation nationale; le respect des engagements pris avec la Cedeao etc.

Finalement, depuis lundi, il a attéri au Togo selon les informations distillées par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Akodah Ayewouadan. Au niveau de la Cedeao, qui dans un communiqué rendu public, vendredi, a sanctionné cet autre coup de force de la junte avec la plus grande fermeté. Pour elle, des efforts étaient en train d’être fait pour ramener la stabilité dans le pays, d’ici juillet 2024. Mais hélas !

Magloire Madjessou

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