Flambée des prix : le ministre Diarrassouba explique tout mais…

Face à la hausse des prix de produits de première nécessité sur les marchés en Côte d’Ivoire, le ministre du Commerce et de l’Industrie, a animé une conférence de presse, dimanche 18 juillet 2021, à son Cabinet sis au Plateau.

Depuis plus d’un mois, la population ivoirienne constate la hausse des prix de grande consommation sur les marchés. Une situation qui fait monter la colère au sein des foyers tant à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, a animé une conférence de presse, à son Cabinet sis au Plateau, pour expliquer la flambée des prix sur les marchés.

Selon le ministre, les prix internationaux de la plupart des produits ont augmenté au deuxième semestre 2020 et marqué par un fort rebond au premier semestre de 2021. A titre d’exemple, le prix du maïs a été multiplié par plus de deux ; le soja, le sucre et le blé ont augmenté respectivement de 61%, 52% et 26%. Les contraintes sur la croissance de la production agricole mondiale, affirme-t-il, ont alimenté la hausse des prix.

Les contraintes sur la croissance de la production agricole mondiale, affirme-t-il, ont alimenté la hausse des prix.

« Le rationnement des entreprises en électricité, le décalage de la saison des pluies et le contexte international (forte demande internationale, hausse du coût du fret, hausse du coût des intrants importés) ont conduit à des hausses sur certains produits sur le marché, notamment les protéines d’origine animale (viande, poisson), l’huile de palme raffinée et le ciment, et certains produits vivriers du fait de baisse saisonnière de l’offre locale », a expliqué le ministre. A l’en croire, « les prix des produits de première nécessité ont été globalement maîtrisées au cours du premier trimestre de 2021 ».

Lire aussi: Côte d’Ivoire, la Sotra remporte le grand Prix des transports de l’Afrique de l’ouest

Un journaliste présent, à cette conférence, a fait savoir qu’il a acheté, aujourd’hui, un sac de riz de 22,5 kg dans un supermarché d’Abidjan au prix de 13 500 Fcfa contrairement au prix fixé par le gouvernement. Répondant à cette préoccupation, il a justifié que le prix du riz acheté par celui-ci dépend de la qualité.

Mais, selon le ministre, sur la base du principe de la liberté de prix, il y a des différences de prix d’une boutique à une autre. « Cela n’est pas en violation des textes qui régissent la concurrence. Cela est normal pour que in fine, le consommateur puisse avoir le choix de prendre le produit où il le trouve moins cher selon sa qualité et son prix », estime le ministre du Commerce et de l’Industrie. Pour lui donc, le gouvernement donne » les tendances et les prix moyens.»

Magloire Madjessou