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Traite des êtres humains : Des journalistes et blogueurs renforcent leurs capacités sur la problématique

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Des responsables de l'Avsi, journalistes et blogueurs assistent à la formation/Ph Credo

L’Ong Avsi en charge de la lutte contre la traite des personnes en partenariat avec la Commission d’accès à l’information d’intérêt public et aux documents publics (Caidp) a organisé, mardi 25 avril 2023, un atelier de renforcement de capacités sur la problématique de la traite des êtres humains. Celui-ci a regroupé journalistes et blogueurs dans un hôtel d’Abidjan Cocody.

La traite des personnes est une violation des Droits de l’homme et une forme de conduite criminelle qui affecte des personnes dans le monde entier. Dans les pays d’Afrique de l’ouest, plusieurs facteurs influent sur le phénomène de la traite, parmi lesquels la pauvreté et les conditions de vie difficiles. L’objectif global de l’Ong Avsi est de contribuer à la prévention du phénomène de la traite des personnes en faveur des communautés dans les 3 zones de Côte d’Ivoire : Abidjan, Bouaké et Korhogo.

Un film institutionnel sur la traite des personnes a été présenté à l’assemblée. Après quoi, ce fut une conférence publique sur la traite des personnes et ses implications dans le monde. Pour l’expert en traite des personnes, Amadou Dabo, il a indiqué que la définition de ce vocable renvoie systématiquement aux mots recrutement, transport, transfert, hébergement ou accueil d’une personne par la menace de rumeurs.

Selon lui, la migration régulière et irrégulière dépend des lois que s’impose ce pays. En définitive, il a invité les journalistes et blogueurs à retenir 3 éléments fondamentaux. L’acte qui consiste au recrutement, l’accueil, le transfert, transport et l’hébergement ; le moyen auquel altère et enfin le but qui est l’intention d’exploitation.

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Quant à Adama Bakayoko, journaliste à Radio Côte d’Ivoire et expert en migration, il a animé la thématique sur l’investigation en journalisme sur la traite des personnes.  Selon lui, il faut des éléments pour faire une investigation sérieuse. Le critère de la traite des personnes ; démarche journalistique ; sources ; techniques d’interview d’une personnes victime de traite ; identification du sujet ; formulation d’hypothèse ; vérification de sources et rédaction.

Le journaliste doit pouvoir, selon lui, définit son angle et travailler sur les sources documentaires et la source humaine, qu’est la victime. Pour finir, il a invité les journalistes a rassuré la victime, et travailler en collaboration avec les Ong en charge de la traite des personnes.

Des groupes de journalistes et blogueurs ont été constitués à l’effet de répondre aux questions. De façon générale, les journalistes traitent de cette problématique dans leurs rédactions. Enfin, ceux-ci ont demandé aux organisateurs de multiplier ce genre de formation et qu’un prix soit attribué à ce segment de la presse.

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Le Secrétaire général de la Caidp, Mamadou Koné, dont le message a été lu, par Félicité Kramoh, a expliqué que malgré un cadre juridique international complet, mais des millions d’enfants, femmes et hommes continuent d’être encore victimes de cette pratique dans les régions et pays. Selon lui, la Côte d’Ivoire ne fait pas exception à la règle. Pour cela, des campagnes de sensibilisation et d’information sont initiées pour prévenir ce phénomène en Côte d’Ivoire.

Aux hommes de médias, Koné Mamadou les a invités à réduire les comportements à risque accrue en matière de traite des êtres humains, à dénoncer à travers les enquêtes et investigations.  

Magloire Madjessou

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