La Fondation Tchepé franchit une étape majeure dans son engagement communautaire avec le lancement officiel de sa station de radio, Tchépé FM (101.4 FM). La convention officialisant la création de ce nouveau média a été signée, vendredi 25 avril 2025, au siège de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA).
Ouvrant un nouveau chapitre pour le développement social, l’autonomisation des femmes et l’éducation dans la sous-préfecture de Koni/Korhogo.
À l’occasion, le président du conseil de gestion de la Fondation Tchepé, Coulibaly Brahima, a exprimé sa fierté. « La Fondation Tchepé est un hommage vibrant à notre mère, Tchepé, un nom qui signifie ‘femme élégante’ en pays Sénoufo », a-t-il déclaré, retraçant la genèse de cette initiative dédiée à la solidarité, à l’autonomisation féminine, au soutien à l’enfance et à la scolarisation, ainsi qu’à la valorisation de la culture Sénoufo.
La création de Radio Tchepé FM à Ponvogo est apparue comme un outil essentiel pour amplifier ces actions sur le terrain. « Il nous a paru nécessaire de nous doter de moyens de communication, d’où la radio. Ce projet, aujourd’hui réalité, porte fièrement le nom de ma mère : Radio Tchepé FM », a souligné M. Coulibaly.
« Bien que nous soyons issus d’une tradition animiste, doublée de féticheurs, nous accorderons un temps d’antenne significatif aux communautés évangéliques et musulmanes », a affirmé le président
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À l’en croire, Tchépé FM se positionne comme une radio inclusive, allant au-delà des affiliations traditionnelles de la fondation. « Bien que nous soyons issus d’une tradition animiste, doublée de féticheurs, nous accorderons un temps d’antenne significatif aux communautés évangéliques et musulmanes », a affirmé le président. Cette ouverture se traduira par une programmation diversifiée incluant musique traditionnelle, chants religieux et interviews de leaders spirituels, favorisant ainsi la cohésion et la fraternité intercommunautaire dans la région.
Coulibaly Brahima a rappelé les réalisations notables telles que la construction d’un hôpital de 4 hectares avec une maternité, un centre d’autonomisation pour les femmes (qui portera le nom de la Première dame), et trois salles de classe avec cantine offrant des repas gratuits.
Chaque année, la fondation distribue des fournitures scolaires aux enfants de Ponvogo et des villages voisins. Des initiatives spécifiques, comme le projet de vélos pour les jeunes filles entrant en sixième soutenu par la Fondation BNP, et la distribution de kits d’hygiène en partenariat avec le Lions Club, témoignent de l’engagement de la Fondation envers l’éducation et la santé des jeunes filles.
Fait marquant, le village de Ponvogo n’a enregistré aucune grossesse chez les jeunes filles depuis trois ans. L’esprit d’inclusion de la Fondation Tchepé se manifeste également par son soutien interconfessionnel. « À Ponvogo, on peut être à la fois musulman, animiste et chrétien. C’est notre grande particularité », a insisté Coulibaly Brahima, soulignant les distributions de vivres organisées pendant le Ramadan et le carême chrétien.
À Ponvogo, on peut être à la fois musulman, animiste et chrétien. C’est notre grande particularité
Le président de la HACA, Me René Bourgoin, a chaleureusement salué cette nouvelle initiative. « À partir d’aujourd’hui, vous êtes pleinement dans la légalité », a-t-il déclaré, se disant particulièrement touché par l’hommage rendu à la mère du président de la Fondation. « Qui honore sa mère, s’honore lui-même. Les bénédictions commencent par la maman », a-t-il ajouté, louant l’ensemble des actions de la Fondation.
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Il a souligné le rôle crucial de Tchépé FM comme outil de vulgarisation des messages et de renforcement du tissu social existant. « La radio vient comme un plus pour vous permettre de vulgariser des messages importants auprès de vos populations, vulgariser vos actions, donner des conseils, aider à la cohésion sociale qui existe déjà », a conclu Me Bourgoin, visiblement impressionné par l’ampleur et la diversité de l’engagement de la Fondation Tchepé.
Magloire Madjessou avec Sercom
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»