Il y a 25 ans que décédait le président Félix Houphouët-Boigny. Depuis quelques années, sa famille biologique se bat pour que ses œuvres de foi et de charité soient reconnues à travers une canonisation par l’Eglise catholique.
Le président de la Côte d’Ivoire indépendante et moderne, Félix Houphouët-Boigny, est mort, il y a exactement 25 ans. Précisément, le 7 décembre 1993. Ce vendredi 7 décembre 2018, ses héritiers appelés également Houphouëtistes sont à la Basilique Notre dame de la Paix de Yamoussoukro (centre) pour une célébration eucharistique de son anniversaire de décès. Les instigateurs dont Félix N’Guessan, neveu du président Houphouët-Boigny ou Nanan Boigny et enfants vont-ils à cette occasion remettre le couvert de sa canonisation à cette messe d’anniversaire ?
En 2017, au cours de sa messe d’anniversaire à la paroisse saint Jean de Cocody d’Abidjan, devant les personnalités et amis, la famille avait émis le vœu ardent de canonisation du président Félix Houphouët-Boigny. Cette eucharistie que présidait le père Siméon Atsin avait énuméré les actes de paix et d’humanisme posés par le premier président ivoirien. Non sans occulter les édifices religieux tels que la Basilique Notre dame de la paix de Yamoussoukro et la cathédrale saint Paul du Plateau, qui sont des œuvres de foi qu’il a légué aux Ivoiriens, à l’Afrique et au monde.
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Le père Siméon Atsin avait plaidé, dans son homélie, auprès du clergé pour que cette canonisation du président se fasse selon les lois de l’Eglise catholique. Mgr Pierre Marie Coty, évêque émérite de Daloa, avait affirmé que le clergé ivoirien avait été saisi pour une possible canonisation du père de la nation. « J’ai été approché par Jean Pierre Cardinal Kutwà, en tant que doyen du clergé, pour que le dossier de canonisation du président émis par sa famille se fasse en suivant la procédure normale. Cela peut prendre des mois voire des années. Les Ivoiriens devront se prononcer aussi sur des actes d’humanité, de charité fait par le candidat », avait expliqué l’évêque émérite de Daloa.
En plus de la célébration de son anniversaire à la Basilique, des enseignements sur l’homme et sa canonisation feront l’objet de réflexion par des prêtres, laïcs et hommes politiques.
Magloire Madjessou
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»