Dans le cadre de la gestion des tensions grandissantes liées à l’acquisition de 541 hectares de terres par le Fonds de prévoyance militaire (FPM), le sous-préfet de la circonscription d’Anyama, a convoqué, le jeudi 25 juillet 2024, une réunion de clarification entre la chefferie d’Akoupé Zeudji et le promoteur Sophia Immobilier. Cette initiative vise à apaiser les inquiétudes et à éclaircir les zones d’ombre entourant ce projet de grande envergure.
Maître Akochi Ange Williams, représentant juridique du FPM, a ouvert la réunion en soulignant l’importance de tenir informés les chefs de village et les commandants sur les développements en cours. Il a rappelé que le FPM détient un Acte de Concession Définitif (ACD) sur ces terres, et que les travaux actuels constituent une phase essentielle de la mise en œuvre de ce projet.
L’avocat a précisé que les quatre hectares récemment défrichés seront utilisés comme base de vie pour le projet, permettant ainsi au FPM et au promoteur immobilier d’exercer un contrôle effectif sur la zone concernée.
La chefferie d’Akoupé Zeudji a exprimé son étonnement quant à l’obtention de l’ACD, posant des questions sur la procédure suivie par le promoteur pour acquérir ce document. Maître Akochi Jean a répondu en expliquant que l’ACD a été obtenu grâce à des attestations villageoises signées par les chefs de village successifs, Seka Jean et Agoussi, attestant de leur consentement à ce projet.
La nouvelle chefferie mise à l’écart
Il a également été relevé que le promoteur n’a pas consulté la nouvelle chefferie, ce qui a exacerbé les tensions. Maître Akochi a souligné l’importance d’un processus de transmission d’informations entre l’ancienne et la nouvelle chefferie pour assurer une gestion cohérente et continue des projets en cours.
Concernant les paiements aux détenteurs de droits coutumiers et aux acquéreurs, Maître Akochi a affirmé que les paiements avaient déjà été effectués. Le chef d’Akoupé Zeudji, agissant également comme facilitateur, a désigné un notaire pour gérer ces transactions financières. Cependant, il incombe aux bénéficiaires de récupérer eux-mêmes les fonds, une responsabilité soulignée par le sous-préfet.
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Malgré les tensions, les travaux sur le terrain se poursuivront comme prévu. Le sous-préfet, disposant d’informations précises sur cette affaire, prévoit d’organiser une nouvelle réunion prochainement pour continuer les discussions et trouver une solution durable.
Cette intervention du sous-préfet d’Anyama illustre l’importance de la médiation et de la communication entre toutes les parties prenantes pour résoudre les conflits fonciers et assurer la réalisation de projets de développement dans un climat apaisé.
Narcisse Konan