Le Sénateur Paulin Allomo, ex cadre du Pdci rda jette un discrédit sur le parti d’Henri Konan Bédié, dans une contribution en notre possession, l’accusant de la défection massive des cadres et son échec à la présidentielle d’octobre 2020.
« Les défections massives au Pdci sont dues au comportement d’Henri Konan Bédié. En effet, à chaque étape de l’évolution de la Côte d’Ivoire, Konan Bédié a toujours été la négation. Il a été depuis son jeune âge, lorsqu’il militait à la FEANF, le problème de la Côte d’Ivoire. Ce n’est pas à l’âge de presque 90 ans qu’il sera la solution », a expliqué le Sénateur Allomo Kouassi, dans une note dont nous avons reçu copie.
Pour lui, les défections des cadres que sont Daniel Kablan Duncan, Jeannot Ahoussou Kouadio, Théophile Ahoua N’Doli, Adjoumani Kouassi, Amédé Kouakou, Aka Aouélé, François Amichia, Paulin Danho, Pascal Abinan etc sont le fait du président du plus vieux parti politique de Côte d’Ivoire. « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Bédié est encore et toujours à la baguette pour mettre son petit monde au service de ses seules ambitions. Il manœuvre pour éliminer tous les autres candidats. Bédié est et demeure toujours le problème de la Côte d’Ivoire », clame-t-il.
A lire aussi: Côte d’Ivoire, Bédié nomme un Bureau politique de 400 membres et ignore encore Duncan, Aouélé,Achi, Adjoumani…
Le président Aimé Henri Bédié et son cadet Alassane Ouattara jettent les bases d’un parti unifié pour mieux gérer le pays, qu’est le Rassemblement des houphoeutistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Des dissensions naitront de leur vision politique quelques mois après la victoire écrasante à la présidentielle de 2015 de son allier.
Henri Bédié se retire estimant que Ouattara n’a pas respecté sa parole donnée pour l’alternance politique en 2020. «Il a ensuite quitté par pur égoïsme pour aller créer un autre PDCI, celui de Daoukro, parce qu’il voulait une alternance entre lui et le président Ouattara », détaille l’ex député de Bouaflé.
Le Pdci Rda a formé un bureau politique de 400 membres devant réfléchir sur les critères et stratégies de la reconquête du pouvoir politique en 2020. Les 4 et 5 ont eu lieu une session extraordinaire, au cours de laquelle ont été défini, entre autres, critères d’éligibilité de 10 ans de présence d’un membre du Bureau politique et 25 millions de francs Cfa pour l’organisation de la Convention prochaine.
Selon le Sénateur Paulin Allomo, ces nouvelles dispositions prises consistent à faire barrage aux jeunes loups tels Jean Louis Billon et Thierry Tanoh. « Bédié en voulant tirer la couverture à lui seul, donne à voir qu’il a échoué dans la politique de la promotion de la jeunesse. A presque 90 ans, que peut-il encore proposer à la Côte d’Ivoire, si par un cruel concours de circonstances, les Ivoiriens venaient majoritairement à lui faire confiance, au soir du 31 octobre prochain ? », s’est interrogé l’ex cadre du Pdci Rda.
Le Sénateur s’est aussi appesanti sur le Front populaire ivoirien (Fpi), qui vit une division interne, avec deux partis : celui porté par Pascal Affi N’Guessan, et l’autre défendu par l’aile dure du président fondateur Gbagbo, le Dr Assoa Adou, Secrétaire général. A l’en croire, le Fpi est réduit à sa plus simple expression, après avoir perdu les élections en 2011.
Une alliance avec l’une des branches ne pourra pas faire gagner le Pdci rda. Pour ce sénateur jurant même que la majorité sociologique demeure bel et bien au Rhdp, qui regroupe tous les courants politiques de la Côte d’Ivoire, y compris ceux du Pdci et du Fpi.
Magloire Madjessou
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»