Côte d’Ivoire, les enfants des Fds préviennent: « Nous n’allons plus tolérer des égards à l’endroit de nos Fds »

L’Union nationale des enfants des forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire (Unefds-CI) a été reçue, en audience, jeudi 15 octobre 2020, dans les locaux de la police nationale de Bouaké.

Dans le cadre du démarrage de ses activités, le bureau national de l’Unefds-CI, qui réunit l’ensemble des enfants de tous les agents des forces de défense et sécurité de Côte d’Ivoire, a été reçu par la direction nationale de la police, afin de présenter cette organisation nouvelle.

Cette rencontre avec le directeur général adjoint de la Police nationale chargé de la police judiciaire, le Commissaire divisionnaire Namory Timité, a été l’occasion pour le premier responsable de l’Unefds-CI, Sery Nesta Venance, d’expliquer les objectifs de la structure.

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«​ Depuis 2007, nous étions organisés sur l’espace universitaire dans le but de nous entraider dans la cadre des études. Mais après la crise de 2011, nous avons mûri l’idée de continuer dans cet esprit de solidarité et d’entraide mutuelle, mais cette fois dans la vie active. Mais plus loin, nous avons décidé de rendre cette organisation plus sociale entre tous les enfants des différentes entités que composent les forces militaires et paramilitaires​ », a expliqué le président Sery Nesta Venance.

• Les enfants des Fds entendent prendre une part active dans la construction d’un pays stable, développé et émergent

Poursuivant, il a indiqué au collaborateur du Commissaire divisionnaire Kouyaté Youssouf, directeur général de la police nationale, que les enfants des Fds entendent prendre une part active dans la construction d’un pays stable, développé et émergent. Précisant de plus que les enfants des Fds sont d’un apport considérable dans la consolidation de la paix et de la stabilité du pays.

«​Quand nos parents font bien et convenablement leur travail sur le terrain, c’est tout simplement parce qu’ils n’ont aucun élément qui puisse les stresser à la maison. Et c’est ce que nous voulons leur dire, c’est qu’ils peuvent être rassurés dans l’exercice de leur fonction, car nous leurs familles et enfants nous nous portons bien à la maison​ », a justifié le président Sery Nesta Venance.

Pour le premier responsable, il a aussi précisé qu’à travers cette organisation, il s’agit de redorer le blason de ceux qui, de nuit ou de jour dans les casernes, dans les postes de contrôle, dans les différentes villes du pays se donnent corps et âmes pour veiller sur la sécurité des biens et des personnes.

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• Nous avons constaté que nos parents sont parfois objets de critiques acerbes, ou encore de tous les noms alors que les populations oublient que c’est grâce eux que nous vaquons tranquillement à nos occupations

Selon Sery Nesta Venance, il s’agit d’accorder un minimum de respect au FDS. «​ Nous avons constaté que nos parents sont parfois objets de critiques acerbes, ou encore de tous les noms alors que les populations oublient que c’est grâce eux que nous vaquons tranquillement à nos occupations. Alors nous n’allons plus tolérer des égards à l’endroit de nos Fds​ », prévient le président de l’Unefds-CI. Une initiative saluée par le directeur général adjoint de la police nationale chargé de la police judiciaire qui a rassuré de porter le message au directeur général de la police.

L’Unefds-CI entend dans les prochains jours rencontrer les autres responsables des différents corps des Fds mais surtout les ministres de tutelle notamment le ministre de la Défense. Pour rappel, l’Unefds-CI est née depuis 2007 et officiellement portée sur les fonts baptismaux, le 29 février 2020, à Bouaké. Elle revendique à ce jour des centaines de demandes d’adhésion.

Eliezer Kékrenou, correspondant régional