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Création de l’Union du Grand-nord : un parti politique s’oppose et évoque « un repli identitaire à l’image du concept de « l’ivoirité »

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Adingra Kouassi, président par intérim du Cpr/Ph DR

Dans une déclaration en date du 17 novembre 2021, le parti Congrès panafricain pour le renouveau démocratique (Cpr) s’insurge contre cette association du nord de la Côte d’Ivoire. Pour ce parti, elle ne saurait se substituer à l’Etat dans la réalisation du bien-être des populations. Son président intérimaire Adingra Kouassi Paulin estime que l’Ugn n’est pas la bienvenue.

Le Congrès panafricain pour le renouveau démocratique (Cpr) a fait le constat par voie de presse, le samedi 13 novembre 2021, de la tenue de l’Assemblée générale constitutive d’une organisation inter-régionale dénommée « Union des élus et cadres du grand nord » en abrégé « Ugn », à l’université Peleforo Gbon Coulibaly de Korhogo. 

À ce sujet, le Congrès panafricain pour le renouveau démocratique (CPR), voudrait marquer son inquiétude face à la naissance de ce regroupement fédération de régions, qui apparaît comme un repli identitaire, à l’image du concept de « l’ivoirité », à l’origine de plusieurs crises socio-politiques en Côte d’Ivoire. Le Cpr constate que les initiateurs de ce projet ont mis en avant l’argument de développement régional. À ce sujet, le Cpr rappelle à tous que la mission de développement revient à l’État et à ses démembrements. Ce n’est donc pas aux cadres d’une région donnée de se substituer à l’État ou au Conseil régional.

Le Cpr voudrait indiquer que le pays n’a pas besoin de supra-mutuelle régionale à caractère tribal fondée sur des caractéristiques parfois cumulatives liées à des communautés de traits culturels, de provenance géographique, de communauté de langues, d’origines ou de religions

Tout en rappelant que la mise en place d’associations politiques, à caractère religieux, communautaire et tribal est interdite par l’article 13 de notre constitution, le CPR regrette la naissance d’une telle organisation dans le temps et dans le contexte politique actuel que traverse notre pays. Cette association, pour le Cpr, est malvenue dans un contexte d’après crise, avec un paysage politique nationale, déjà délétère. Là où, l’heure est au rassemblement de tous les fils et filles de la Côte d’Ivoire, sans exclusion, pour une véritable unité nationale, le Cpr voudrait indiquer que le pays n’a pas besoin de supra-mutuelle régionale à caractère tribal fondée sur des caractéristiques parfois cumulatives liées à des communautés de traits culturels, de provenance géographique, de communauté de langues, d’origines ou de religions.

Le Cpr constate que cette association qui touche plusieurs régions du Septentrion ivoirien, va plus loin, en cherchant à pêcher certains de ses membres, en transcendant le cercle géographique de naissance, pour relier ces derniers par le seul fait de la langue parlée, de l’origine ou de la culture. Le Cpr espère que cette association limitera sa sphère de compétence et ses prérogatives aux actions culturelles et de développement socio-économique au service des populations (même s’il a du mal à entrevoir, comment une association de ce type peut jouer ce rôle sans se substituer à l’État).

En tout état de cause, le Cpr attend de voir l’Ugn à l’œuvre loin de toutes les chapelles politiques conformément aux déclarations de ses initiateurs, pour en juger. Le Cpr se réserve ainsi le droit de dénoncer tout fait ou acte susceptible de porter atteinte à l’unité nationale et à la cohésion sociale. 

Titre et chapô sont de la rédaction

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