Accueil A la une Depuis Adzopé, Laurent Gbagbo parle de Soro Guillaume, Blé Goudé, Pulchérie Gbalet

Depuis Adzopé, Laurent Gbagbo parle de Soro Guillaume, Blé Goudé, Pulchérie Gbalet

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Laurent Gbagbo encore vivant/Ph DR

En meeting dans la région de la Mé, à Adzopé, le samedi 10 décembre 2022, le président du Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (Ppa-CI), Laurent Gbagbo, a abordé plusieurs sujets brûlants de l’actualité du pays. Devant des militants et sympathisants, il a fait cas des noms de Blé Goudé, Soro Guillaume, Pulchérie Gbalet, prisonniers politiques. Voici les larges extraits de son intervention, à Adzopé.

J’ai dit la vérité, j’ai dit ça c’est moi qui ait fait ou ça ce n’est pas moi. Le procès a duré a proprement dit trois ans, le reste du temps on m’a baga baga (rires) mais je voyais, je savais qu’il y avait des calendriers politiques. La jeune dame, ma femme, Nady Bamba, c’est elle qui a déménagé pour aller s’installer en Europe pour s’occuper de moi. Donc voilà, finalement on m’a libéré et je suis venu et les gens sont étonnés. Je dis, mais pourquoi vous êtes étonnés ?

Vous m’avez emmené quelque part, on m’a jugé et on dit que je n’ai rien fait, mais les militaires qui servaient sous moi et qui sont encore en prison, ils font quoi là-bas ? Si moi le Chef, je n’ai rien fait, eux ils ont fait quoi ? C’est la sale question. Si le chef des militaires n’a rien fait, pourquoi le militaire est-il en prison. Question ? La réponse se trouve entre d’autres mains. Moi je n’ai que la question. Je demande qu’on les libère.

Parce que moi qu’on a jugé en leur nom, je suis libéré. Il faut qu’on libère les jeunes dames comme Pulcherie Gbalet. Il paraît qu’on vient d’arrêter un autre, Peter 007. C’est à la télévision que j’ai entendu ce nom. Quand on arrête quelqu’un comme ça dans un pays, ça fait mauvais effet et ça fait une mauvaise réputation pour ce pays. J’ai été Président 10 ans, quel homme politique ai-je arrêté?

Et pourtant, ils m’insultaient, me critiquaient, me raillaient mais c’est quand tu n’as rien à dire que les gens t’insultent comme ça. Moi tu m’insultes, je t’insulte. Tu m’insultes, le lendemain je t’insulte. Tu ne vas pas en prison et tu es là et on se regarde. Quand tu seras fatigué d’insulter, et de te faire insulter, tu vas te taire. Prendre les gens et les mettre en prison, tu fais d’eux des héros, des chefs.

Pourquoi je veux faire de mon adversaire un chef ? Il m’insulte, je l’insulte et c’est fini. Donc il faut libérer tous ceux qui sont en prison pour des raisons politiques.

Blé Goudé , Soro Guillaume…

Là, j’ai appris une bonne nouvelle. Que Blé Goudé, qui était avec moi à la CPI, est rentré. C’est une très bonne chose. Au moment où je parle, il doit être à Guibéroua, c’est une bonne chose et ça c’est un chapitre qui est clos.

Maintenant il reste Soro Guillaume. Lui il fait quoi là-bas ? Il faut lui dire de rentrer. Je demande que Soro Guillaume rentre dans son pays. Parce que souvent on dit oui, c’est un enfant qui est impoli, il prépare tel coup, mais moi il ne préparait pas un coup, il a fait un coup contre moi. Il a fait une guerre civile qui est partie de Ouagadougou, avec la complicité du Burkina, et d’autres pays.

Quand je l’ai rencontré, je l’ai appelé, je dis viens on va parler, on a discuté et je lui ai dit pour que tu aies confiance, allons chez ton parrain, le Président du Burkina Faso, et là-bas on a signé l’accord de Ouagadougou. Je dis bon allons en Côte d’Ivoire et je l’ai nommé Premier Ministre. Il a été étonné. Donc il y a plusieurs manières de tuer les conflits politiques. Il faut donc que Soro Guillaume rentre. Quand il va rentrer, il n’y aura plus de problèmes de son côté en tout cas ».

Magloire Madjessou

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