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Le Centre Lataha de Korhogo, un fleuron de spiritualité pour les fidèles de la Côte d’Ivoire

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Le Centre Notre Dame du Rosaire de Lataha, un joyau de la foi/Ph CNDR

Confié depuis maintenant deux ans à la Communauté catholique Padre Pio de Côte d’Ivoire, le Centre diocésain de ressourcement spirituel de Lataha de Korhogo (nord) se porte à merveilles. A commencer par la réhabilitation de ses infrastructures et la reprise des activités spirituelles. Une fierté que portent joyeusement la communauté et aussi les chrétiens de cet archidiocèse, qui souhaitent le visiter et fréquenter désormais pour se ressourcer et organiser des prières, retraites spirituelles, séminaires et conférences.

Impression saisissante. De grands arbres disséminés dans l’immense centre de ressourcement spirituel, d’accueil et d’hébergement d’une superficie de 37 hectares. Cadre paisible et reposant, où des bâtiments modernes, l’air frais de la végétation distillant le silence méditatif, contemplatif et une propreté exceptionnelle rivalisent de conforts et d’envie avec ceux de la métropole abidjanaise.

Le tout pour susciter une joie de prier, de se ressourcer avec son Seigneur mais aussi de parler de développement local voire national. Une vocation que le Centre diocésain Notre Dame de Rosaire de Lataha de Korhogo veut perpétuer en mettant les bouchées double, grâce aux nouveaux « architectes » du Seigneur.

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Mgr Marie Daniel Dadiet, Archevêque émérite du diocèse de Korhogo, a fait appel, il y a deux ans à la Communauté catholique Padre Pio pour diriger le Centre diocésain Notre Dame du Rosaire de Lataha de Korhogo. Objectif : « Mgr Dadiet en nous confiant ce centre, le but était de lui donner davantage de rayonnement spirituel. Il a donc estimé que la Communauté catholique Padre Pio était à même celle qui pouvait palier à ce problème qu’a traversé le centre en réactivant le volet d’animation spirituelle », a déclaré le diacre et directeur général dudit centre diocésain, David Pio.

La crise de 2002 qu’a connue la Côte d’Ivoire a eu un impact négatif sur le rayonnement spirituel et les activités du centre. Alors que ce centre, fleuron de ressourcement spirituel de la capitale du Poro et de l’archidiocèse de Korhogo, où des pèlerinages, retraites, formations, séminaires, etc sont organisés à commencer à perdre ses lettres de noblesse. Une situation, qui aux yeux de l’évêque d’alors ne pouvait pas perdurer dans le temps, surtout que les chrétiens et bonnes volontés désiraient ardemment la reprise des activités dans ce lieu.

En deux ans, l’impact est palpable

La Communauté catholique Padre Pio se définit comme une communauté de vie, de prière et d’apostolat. A Abidjan, où elle a pris ses quartiers depuis des années, et s’est imposée de fort belles manières par son sérieux dans l’évangélisation des fidèles et la prière constantes. « Lorsque nous sommes arrivés à Korhogo, nous avons initié certaines activités sur le plan spirituel, notamment la nuit du rosaire et les retraites spirituelles. Cela a permis au centre d’une certaine façon de s’ouvrir aux gens et leur proposer de nouvelles activités. L’un des aspects du centre est le ressourcement spirituel et nous offrons cet espace aux personnes vivant dans notre diocèse », a expliqué le diacre du diocèse. Le centre diocésain renaît de ses cendres depuis l’arrivée de la Communauté. Un succès qui a un impact considérable également sur la foi et l’engouement de nombreux fidèles de l’archidiocèse. Ce satisfecit est perçu par David Pio comme un gage d’encouragement, de persévérance et surtout une remise en cause perpétuelle d’un travail qu’il estime encore à peaufiner. En dépit du capital confiance que lui a « décerné » la curie diocésaine.

« La première nuit de Rosaire organisée, nous étions seulement une vingtaine de fidèles. J’ai dit aux frères, il faut qu’on persévère.  Aujourd’hui, quand nous organisons la nuit du rosaire, nous avons plus de 500 participants. Peut-être à Abidjan, ce n’est rien pour vous. La plupart des participants viennent de Korhogo et des localités environnantes avec des convois. Il y a également des retraites que nous organisons en tenant compte du poids économique de la zone », s’est-il réjoui, tout en saluant la vision managériale de Mgr Ignace Bessi Dogbo, Administrateur apostolique dudit diocèse.

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Des journées portes ouvertes

Avec la nouvelle équipe dirigeante, l’un des plans stratégiques concoctés est de faire (ré) découvrir et exposer les potentialités spirituelles et agro-pastorales du Centre diocésain de Lataha aux nombreux fidèles. Existant depuis des années et détruit en partie par les affres de la guerre, tout a été entièrement rénové. Au nombre des infrastructures réhabilitées, la chapelle, l’équipement de la salle polyvalente, la création d’une autre salle polyvalente avec une capacité acceptable, des appatams rénovés, de nouvelles chambres construites et dotées de climatiseurs, des bancs disposés dans la cour, etc.

Un centre qui peut se targuer d’être au même diapason que des centres de spiritualité de la métropole abidjanaise. A en croire le directeur général, l’une des raisons pour attirer les chrétiens et bonnes volontés à fréquenter le centre est « une écologie extraordinaire, la végétation, la disponibilité d’un prêtre pour la confession tous les jours, la disponibilité d’un diacre  pour aider les fidèles et une communauté à votre service ». Ainsi, pour la première fois de son histoire, la Communauté organise des Journées portes ouvertes du 4 au 5 mai 2019. « Nous voulons à travers ces journées présenter le nouveau visage du centre et inviter les chrétiens à nous accompagner dans notre projet d’autonomisation du centre et son œuvre de ressourcement », espère-t-il.

Magloire Madjessou

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