Serey Doh Célestin aux populations du Guémon : « Vous devriez être fiers de ma sortie du gouvernement »

L’ex-Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Transports et chargé des affaires maritimes, Serey Doh Célestin, a foulé le sol de Bangolo, sa ville natale, le jeudi 28 avril 2022, sa première après sa sortie du gouvernement, le 20 avril dernier.

Accueilli en grande pompe par ses partisans depuis l’aéroport de Man, l’actuel président du conseil régional a animé le vendredi 28 avril 2022, un meeting à la place publique de cette localité. Dans son intervention, l’ex-collaborateur du ministre Amadou Koné s’est d’abord réjoui de l’accueil à lui réserver par ses proches avant de donner les raisons de cette rencontre : « Je voudrais vous exprimer toute ma reconnaissance pour l’accueil que vous m’avez réservé mais aussi l’occasion que vous m’offrez pour donner les nouvelles récentes de notre pays », a-t-il introduit.

« Depuis un moment, il y a des commentaires, il y a du bruit, il y a même des complaintes qui ne valent pas leurs raisons. Mais je me dois en tant qu’un enfant bien éduqué de venir vous dire toute la vérité », a confié « Adjaro » qui a poursuivi : « Depuis que je ne suis au gouvernement, on a l’impression que le ciel est tombé sur notre région. On m’appelle de partout pour me demander ce qui a fait que j’ai quitté le gouvernement. Il y a en même qui m’appellent en pleurant comme si à part le poste de ministre, je ne peux servir ailleurs. Cette attitude peut attirer sur nous des malheurs. Ne voyez pas seulement mon intérêt personnel, voyez l’intérêt de toute Côte-d’Ivoire. Ne vous accrochez pas à un poste ministériel comme s’il n’y avait pas autre chose à faire à part être ministre », a dénoncé Serey Doh Célestin qui avait battu le rappel de ses clubs de soutien.

Se faisant plus explicite, il a donné les vraies raisons de son départ : « C’est vrai qu’aujourd’hui, certaines personnes peuvent se sentir frustrés mais le président Alassane n’avait autre choix de procéder à un réaménagement de son gouvernement. Pour un président qui est soucieux de la souffrance de son peuple, il fallait faire de sacrifices. C’est ce qu’il a fait. On ne peut pas faire des sacrifices sans casser les œufs. Vous voyez, le corona virus a alourdi les charges de l’Etat. Alors qu’on s’apprêtait à en sortir, la crise ukrainienne est venue tout plomber.

Relire aussi: Bangolo : Une tornade met des élèves d’une école primaire en congés anticipés

C’est ce qui explique aujourd’hui la flambée de nos produits sur le marché. C’est ce qui a provoqué mon départ du gouvernement. Et vous devez être fiers de mon départ parce que ce n’est pas à une malversation quelconque. Ce serait une honte pour vous et pour moi, si j’étais sorti suite à une malversation. Mais cela n’a pas été le cas. Vous devez en être fier. Il fallait alléger les charges de l’Etat. C’est ce qui a été fait », a expliqué l’ex patron des Affaires maritimes.

Il y a en même qui m’appellent en pleurant comme si, à part le poste de ministre, je ne peux servir ailleurs…

Poursuivant, il a dit mettre sa confiance en le président Alassane Ouattara : « J’ai confiance au président Alassane Ouattara. Il ne va pas abandonner son fis que je suis. Il ne va pas abandonner le Guémon parce que cette région est capitale dans l’équilibre social de notre pays. Alors ne vous faites pas d’illusion, je suis un animal politique et le président connait mes compétences », a, à nouveau laissé entendre l’actuel président du conseil région qui a demandé aux populations d’avoir confiance en lui. 

« Le futur est prometteur. Ne nous laissons pas aller au découragement car quand le président Alassane dit, il fait. Ne soyons pas amnésiques. Sous Alassane Ouattara, nous avons eu 16 collèges de proximité, des centres de santé et des routes praticables. Les actes pour le début du bitumage des routes sont signés. Que reste-il encore ? Il reste le bitume des rues des villes dont j’ai eu la certitude avec le premier ministre. Tout n’est pas perdu pour le Guémon. Je suis un soldat, j’ai fini ma mission et je suis retourné en caserne en attendant d’autres missions », a imagé Serey Doh. Plusieurs groupes de soutien ont lu des motions pour lui affirmer leur soutien et leur loyauté.

Simplice Selet, correspondant régional