Accueil A la une Manque de classes, défécation, bastonnade…Un inspecteur primaire interpelle les cadres de Danané

Manque de classes, défécation, bastonnade…Un inspecteur primaire interpelle les cadres de Danané

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L'inspecteur Tuo Drissa, à gauche, et le directeur départemental, Victor en boubou Dan/Ph Credo

Présent depuis 2017 à Mahapleu, département de Danané, l’inspecteur de l’enseignement primaire, Tuo Kpatarga Drissa, a fait le constat de l’inexistence de salles de classes, de bâtiments inappropriés et la défécation dans les classes. C’est donc pour dénoncer ces faits que le mardi 8 mars 2022, Tuo Kpatarga Drissa a animé une conférence de presse à Danané.  

« A notre arrivée en 2017, nous avions fait l’état des lieux, avec pour objectif de mener des réflexions sur les conditions de travail peu reluisantes de nos collaborateurs dans les villages de notre circonscription primaire. Cette initiative a pour seul but d’apporter notre contribution à l’amélioration de la chose éducative dans les écoles du canton Oua« , a expliqué l’inspecteur primaire Tuo Drissa. 

Tablant sur la question de la défécation dans les classes, à son tour, le directeur départemental de l’éducation nationale de Danané a fait savoir toute son amertume face à ce comportement irresponsable et irrespectueux.  » A cause de la défécation dans les salles de classes, qui répond certainement à une certaine pratique, un instituteur en est mort », s’est indigné Koné Alain Victor. Puis, en poursuivant le patron de l’éducation du département de Danané a affirmé que face à cette menace mystique, beaucoup d’instituteurs ont peur et veulent pour certains quitter définitivement le Canton Oua. » Plutôt que de trouver des solutions des 46 000 enfants sans extraits de naissance, les gens sont plus focalisés sur des commentaires qui n’ont aucun sens. Nous demandons au cadres de venir nous aider à parfaire l’école chez eux« , a exhorté le directeur départemental de l’éducation nationale de Danané.

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L’Iep de Mahapleu a souhaité que l’on soit un peu réaliste quant à l’amélioration de conditions de travail des enseignants et de l’apprentissage des mômes, lors des cours. Voilà pourquoi, il a souhaité qu’en attendant l’aide de l’État, que les populations s’évertuent à construire des écoles dans leurs villages avec les moyens de bord ou d’autres moyens. Il a surtout interpellé les cadres de ce canton à s’impliquer dans la chose éducative.

Tuo Kpatarga Drissa a dénoncé la bastonnade à Trogui d’un de ses enseignants nommé Bamba. Cet enseignant aurait abandonné une fille avec qui il vivait en couple pour une autre. Raison qui a provoqué le courroux des frères et sœurs de la fille en question.  » Nous souhaitons que quand de telles situations se présentent les prochaines fois, que les villageois s’en remettent aux chefs hiérarchiques du concerné que de se faire justice eux-mêmes », a-t-il préconisé. Car cette malheureuse situation aurait suscité la fermeture des classes pour au moins 2 jours par les collègues de Bamba, afin de donner une réplique au comportement des villageois.

Afin de trouver des solutions idoines à ces nombreux problèmes vécus dans le système scolaire dans cette zone, l’Iep de Mahapleu a élaboré un petit ouvrage intitulé : « Ma contribution pour changer l’image de l’école dans le Canton Oua ». Une sorte de guide qui s’adresse aux populations et cadres du canton Oua.

Alain Zigo, Correspondant régional

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