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Manifestation des victimes au Plateau : le Fpi répond au président Issiaka Diaby

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Les victimes de la crise manifestent avec le président Issiaka Diaby/Ph Abj.net

Le président du Collectif des victimes de Côte d’Ivoire, Issiaka Diaby, a organisé, lundi dernier, une marche de protestation devant le Palais de justice d’Abidjan contre le retour du président Gbagbo. Le ministre Léon Emmanuel a répondu au président des victimes que chacun d’entre nous est victime de la crise. Il appartient, selon lui, à l’Etat d’assurer la sécurité du président Gbagbo.

Lundi 10 mai dernier, les victimes de la crise postélectorale de 2010-2011 ont manifesté devant le palais de justice d’Abidjan Plateau pour que justice soit rendue en faveur des victimes. Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes de Côte d’Ivoire et les manifestants estiment que le président Gbagbo et d’autres pro-Fpi rentrés sans être jugés ou acquittés par la justice doivent répondre de leurs actes de « condamnation ».

A la conférence de presse du Fpi, ce jeudi 20 mai 2021, à la question d’un journaliste au ministre Léon Emmanuel Monnet sur ce qu’il en pense de la marche organisée par les victimes, alors que le Fpi prépare le retour du président Gbagbo en Côte d’Ivoire.

« Dans ce pays, les victimes sont nombreuses. Chacun d’entre nous ici, peut être considéré comme une victime. Il nous parait véritablement curieux de constater qu’à l’arrivée de quelqu’un, qui lui a été victime de la crise postélectorale et de l’injustice. Parce qu’il a passé 10 ans dans les geôles que se soit en Côte d’Ivoire soit à l’étranger, qui a été déclaré innocent, donc non coupable, blanchi de toutes les charges qui pesait contre lui. Il nous parait difficile de faire de telle manifestation », a répondu le ministre Monnet à Issiaka Diaby.

Il partage, cependant, la douleur des victimes ivoiriennes. Pour les aspects de sécurité du président Gbagbo, le conférencier dit qu’il les poserait aux autorités du pays. « Ce n’est pas à nous de rendre justice mais à l’Etat de Côte d’Ivoire de prendre toutes les dispositions pour que le président Gbagbo rentre en sécurité dans son pays » et « les marches, ce n’est pas à nous de nous confronter mais l’Etat de Côte d’Ivoire de prendre ses responsabilités.»

Magloire Madjessou

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