Face à la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp) dans l’affaire Etat de Côte d’Ivoire VS Soro, la Cour africaine a blanchi l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro. Cette décision judiciaire a amené l’Etat de Côte d’Ivoire, lors de son Conseil des ministres du 29 avril de retirer sa compétence de cette Cour.
Les organisations de la société civile (Osc) ont produit une déclaration, dont nous avons reçu copie, en condamnant la décision de l’Etat de Côte d’Ivoire, qui ne reconnait pas la légitimité de tout individu ou personnes privées de saisir la Cour africaine et demande expressément le gouvernement à reconsidérer cette décision dans l’intérêt de la promotion et la défense des droits de l’homme et de Peuples.
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« En effet, conformément au protocole portant création de la Cour africaine des Droits de l’homme et des peuples (CADHP), la reconnaissance de la compétence permet aux individus personnes privées et aux Organisations Non Gouvernementales (Ong) ayant le statut d’observateurs auprès de l’Union africaine (Ua), de saisir directement la Cour sans passer par la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples », note la déclaration de l’Osc.
Selon les Ong, la déclaration de la reconnaissance de la compétence de la Cour par la Côte d’Ivoire en 2013 est le fruit d’un long et pénible combat de lobbying et de plaidoyer. Déplorant que ce sont plusieurs années de lutte, qui viennent d’être annihilées, à l’issue de deux heures de réunion.
Céline Djidjé