Accueil A la une Tourisme et loisirs : La Fédération nationale demande au gouvernement l’application des...

Tourisme et loisirs : La Fédération nationale demande au gouvernement l’application des textes

PARTAGER
Lolo Diby, président en cravate rouge entouré des responsables de sa faitière/Ph Credo

Lolo Diby, président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière de Côte d’Ivoire (FNIH-CI), a animé une conférence de presse, jeudi 1er décembre 2022, au siège de la Fédération ivoirienne des petits et moyennes entreprises (FIPME), à Bouaké. C’était autour du thème : « Gouvernance, inspection et contrôle des établissements de tourisme pour une meilleure gouvernance du secteur du tourisme et des loisirs ».

Plaider auprès du gouvernement pour une meilleure gouvernance et l’application effective des textes qui régissent le secteur du tourisme et des loisirs. Tel est le cri de coeur de Lolo Diby, président de la Fnih-Ci.

Au cours de sa présentation, il a indiqué que le secteur du tourisme, bien qu’ayant un fort potentiel et bénéficiant d’un cadre réglementaire bien structuré par le gouvernement, est confronté à des freins en termes d’opérationnalisation. « La Fédération souhaite une synergie d’actions entre les opérateurs du secteur et le gouvernement, notamment avec “la reprise normale du fonctionnement de Côte d’Ivoire tourisme, le recentrage du fonctionnement du Fonds de développement du tourisme” (FDT).

Elle souhaite aussi la mise en place de plans de formation pour la professionnalisation des propriétaires et du personnel des établissements de tourisme pour résoudre la problématique de l’insuffisance de personnel et gestionnaire qualifiés », a-t-il souhaité.

Poursuivant au nom de la FNIH-CI, il a plaidé pour une réglementation des inspections et des contrôles effectués auprès des entreprises hôtelières. Dans cette même veine, il a fait connaitre quelques doléances qui découlent du constat rencontré par le secteur. Ainsi, en termes d’opérationnalisation, le président de la FNIH-CI a mis en lumière des textes et plans élaborés par le gouvernement ne sont pas mis en œuvre depuis leur adoption.

« Il s’agit de la loi portant Code du Tourisme, du plan “Sublime Côte d’Ivoire élaboré en 2018 qui n’a pas de plan d’actions. De plus, malgré les intentions de financement de 2500 milliards FCFA annoncés à Dubaï et de 3800 milliards FCFA mobilisés à Hambourg en 2019, il n’y a pas de début de mise œuvre des 12 grands projets de “Sublime Côte d’Ivoire », a fait savoir le président de la FNIH-CI.

Le secteur est aussi confronté à la problématique de formalisation, avec de nombreuses entreprises qui évoluent dans l’informel. Au total, seulement 16% des opérateurs du secteur ont une licence d’affaires délivrée par le ministère du Tourisme et des Loisirs, soit 2000 sur 12 633 opérateurs. Les difficultés du secteur concernant également le manque de financement et de garanties pour les établissements hôteliers.

De moins de 1% du PIB en 2011, le secteur du tourisme et des loisirs représente 7,3% du PIB en 2019. Le gouvernement veut porter ce taux à au moins 10% d’ici en 2015 et positionner la Côte d’Ivoire à la 5è place dans le ” ranking” des destinations touristiques africaines.

Eliezer Kekrenou, correspondant régional

PARTAGER