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Watchard Kedjebo (Concorde) aux leaders politiques : « Nous, acteurs politiques, avons l’obligation d’offrir la paix, la réconciliation à nos populations »

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Watchard Kedjébo, Sg de Concorde, parle du dialogue politique et de l'opposition/Ph DR

Mercredi 16 février 2022, le Secrétaire général du Congrès pour la consolidation de la paix et du développement (Concorde) et cadre du Rhdp, Kouassi Ferdinand dit Watchard Kedjebo, a dressé un bilan à mi-parcours de sa tournée. Il a appelé les leaders politiques à offrir la paix et la réconciliation à la population, après la reprise du dialogue politique.

Vous avez initié, récemment, une tournée pour la réconciliation et la paix dans le pays profond. Qu’est-ce qui motive cette campagne ?

Cette tournée que nous avons intitulée « caravane de la paix, de la cohésion et du développement » est le fruit d’une réflexion sur les actions du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, depuis son accession à la magistrature suprême. Vous constatez avec moi que notre pays a repris sa place dans le concert des grandes nations. Les investisseurs frappent chaque jour à nos portes parce que notre pays inspire confiance. Nous avons retrouvé la paix qui nous caractérisait sous l’ère du père fondateur. Le président Ouattara a créé un climat de paix condition sine qua non à tout développement.

Notre pays est en chantier. Du nord au sud en passant par l’ouest, l’est et le centre, les infrastructures sont visibles et palpables. Le constat fait, nous avons décidé de prendre notre bâton de pèlerin pour sillonner le pays à l’effet de sensibiliser nos parents sur la nécessité de maintenir le climat de paix. Seule la paix peut nous apporter le développement. Nous avons décidé de sensibiliser nos populations sur la culture de la paix, les amener à tourner le dos à la belligérance, à désarmer leurs cœurs et à prendre leur place dans le train du développement. 

Quel bilan faites-vous, après la campagne ?

La Caravane de la paix, de la cohésion et du développement est toujours en cours. Mais à mi-parcours, nous pouvons dire que notre message rencontre des oreilles attentives. Du Guémon à la Marahoué nous avons été accueillis par des populations sensibles à notre message. Nos chefs traditionnels et des responsables communautaires nous ont encouragé et pris l’engagement de relayer notre message de paix auprès des membres de leurs communautés. Tout récemment, des cadres Wê en phase avec notre vision ont décidé d’adhérer au Rhdp via Concorde.

le bilan à mi-parcours est satisfaisant et nous conforte à poursuivre nos actions en notre qualité de messagers de la paix

Nous recevons chaque jour des messages de félicitations et d’encouragements des quatre coins du pays. Les populations nous montrent qu’elles ont soif de la paix, elles attendent de nouveaux messages, les messages de la paix et d’espoir. Nous pouvons donc dire sans gros risque de nous tromper que le bilan à mi-parcours est satisfaisant et nous conforte à poursuivre nos actions en notre qualité de messagers de la paix.

Le gouvernement a repris le dialogue politique avec l’opposition. Quel est votre avis sur ce dialogue? Pensez- vous qu’il va aboutir, étant membre de ce dialogue ?

Le dialogue politique entre la majorité présidentielle et l’opposition est une très bonne chose. Elle traduit la volonté et l’état d’esprit du chef de l’État à aller à la réconciliation. Ce dialogue n’est donc pas une nouvelle trouvaille du gouvernement. Il est initié depuis le 1er ministre Ahoussou Jeannot et poursuivis par ses différents successeurs. C’est dire que le chef de l’État en fait une priorité. Lui, le digne successeur du président Houphouët sait l’importance du dialogue. Il sait que c’est par le dialogue que nous pouvons trouver des solutions à nos incompréhensions.

Nous avons une opposition déchiquetée par des problèmes de positionnement et des egos à gérer

Mon souhait est que ce énième dialogue aboutisse. Nous devons prioriser l’intérêt supérieur de notre pays, nous devons définitivement fermer la parenthèse des crises. Nous acteurs politiques avons l’obligation d’offrir la paix, la réconciliation à nos populations. Nous devons quitter les calculs politiciens pour penser à ce que nous devons offrir en héritage à nos enfants et aux futurs générations. Je souhaite que le dialogue politique aboutisse et que nous puissions nous entendre sur l’essentiel à savoir que ce qui nous uni doit toujours être plus fort que ce qui pourrait nous diviser.

Quel regard critique portez-vous sur l’opposition ivoirienne dans son ensemble?

L’opposition ivoirienne est à la croisée des chemins. Elle se cherche, elle n’a pas une offre politique face à la machine Rhdp qui mène des actions concrètes sur le terrain. Nous avons une opposition déchiquetée par des problèmes de positionnement et des egos à gérer. C’est une opposition déconnectée des réalités du monde actuel et qui a du mal à poser les vrais problèmes de nos compatriotes. L’opposition ivoirienne actuelle ne peut pas conduire notre pays à un lendemain radieux et certain. Nous n’avons pas une opposition constructive.

Vous étiez dans l’Afd présidé par Affi N’Guessan, avant de rejoindre le Rhdp à travers Concorde votre parti. Peut-savoir aujourd’hui le niveau de vos rapports et particulièrement avec Affi N’Guessan?

Sur le plan humain, il n’y a aucune animosité entre nous et le 1er ministre Pascal Affi N’guessan qui est un aîné pour qui nous avons beaucoup de respect et de considération. Nous saluons l’esprit de compromis et d’ouverture. Sur le plan politique, il est dans l’opposition et nous sommes dans la majorité présidentielle chacun jouant pleinement le rôle qui est le sien. 

Que pensez-vous de l’avenir du FPI avec Affi N’guessan après le départ de Laurent Gbagbo?

Affi est le président légal du Fpi (…) qui voulaient le voir partir du Fpi comme l’a fait Mamadou Koulibaly, en son temps

Tout comme vous, nous avons appris que ses anciens camarades de parti lui ont laissé une enveloppe sans contenu, une enveloppe vide. Le temps pourra nous situer. Ce que nous pouvons dire au passage, c’est que la légalité a triomphé sur le désordre. Affi est le président légal du Fpi n’a pas cédé au chantage de ses ex-camarades qui voulaient le voir partir du Fpi comme l’a fait Mamadou Koulibaly, en son temps. Avec l’expérience qu’il a, nous pensons qu’il saura donner un nouveau souffle au Fpi. Le dernier Congrès organisé par le Fpi, avec la forte mobilisation que nous avons pu voir nous montre clairement que l’enveloppe n’est pas vide et qu’il y a beaucoup de militants qui continuent de croire en Affi N’guessan. A lui maintenant de faire mentir ses ex-camarades.

Comment va Concorde au sein du Rhdp? Est-il bien ancré sur le terrain ?

Le Congrès pour la consolidation de la paix et du développement (Concorde) sous la conduite éclairée de son président, le ministre Alcide Djédjé est membre à part entière du Rhdp-unifié et se sent bien dans la famille des houphouëtistes. Nous sommes en mission sur le territoire national pour porter et vulgariser la vision du chef de l’État auprès de nos populations. Nous avons l’entière confiance du chef de l’Etat et travaillons en bonne intelligence avec les autres membres de la coalition pour faire face aux défis et apporter le bien-être à nos populations. Sur le terrain, nos structures de bases continuent leur travail en tenant compte des orientations de notre référent politique, Alassane Ouattara.

Quel message adressez-vous aux Ivoiriens ?

Je lance un message de paix et de rassemblement autour de la mère patrie. Désarmons nos cœurs, quittons la belligérance et le radicalisme qui nous conduisent vers des lendemains incertains. Travaillons chaque jour pour une Côte d’Ivoire une et indivisible, une Côte d’Ivoire rassemblée. Saisissons la main tendue du président Ouattara qui est une chance pour notre pays. Que chacun s’approprie sa vision de la Côte d’Ivoire solidaire, en prenant la place qui est la sienne. Gardons avec jalousie notre climat de paix. C’est l’héritage à nous léguer par le père fondateur.

Réalisée par Eliezer Kékrenou, correspondant régional

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