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Zimbabwé : Le pays appelle à l’aide internationale, les récoltes menacées

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Le pays menacé de famine/Ph DR

Face à la chute de la production céréalière causée par la sécheresse, le président zambien Emmerson Mnangagwa appelle à l’aide humanitaire pour éviter la famine dans son pays.

Face aux effets néfastes de la sécheresse qui sévit dans son pays et dans les autres pays de l’Afrique australe, le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, le 17 avril 2024, a décrété l’état de catastrophe pour son pays avant d’annoncer qu’il avait besoin de 2 milliards de dollars pour l’aide humanitaire.

« En raison de la sécheresse provoquée par El Niño, plus de 80% de notre pays a reçu des précipitations inférieures à la normale », a déclaré le président Emmerson Mnangagwa dans un discours appelant à l’aide internationale. La priorité absolue du pays, a-t-il poursuivi est de « garantir de la nourriture à tous les Zimbabwéens ». Aucun Zimbabwéen « ne doit succomber ou mourir de faim », a-t-il affirmé.

Il a appelé les agences des Nations unies, les entreprises locales et les organisations religieuses à contribuer à l’aide humanitaire, dans un pays où les récoltes de céréales, notamment de maïs sont menacées. Selon les prévisions économiques, avec la chute de la production céréalière, la croissance économique devrait tomber à 3,5 % cette année contre 5,5 % en 2023.

Selon le site africanews, de nombreux districts du pays à l’instar de celui de Mazowe, dans la province centrale du Mashonaland au Zimbabwe, est confronté à une grave sécheresse prolongée, qui menace l’approvisionnement en maïs du pays et a un impact sur les activités des meuniers.

Les faibles précipitations dans le district de Mazowe ont détruit un million d’hectares de maïs et les agriculteurs locaux ont déclaré que le temps exceptionnellement sec avait fait chuter leur production alimentaire, indique la même source. Sensibles à cette situation, les autorités du pays sont en train de prendre des mesures pour combler l’écart entre la production et la demande. Les acteurs du secteur s’attendant à une augmentation des importations de maïs pour répondre aux besoins du pays.

Pour l’heure, le Zimbabwé importe déjà des céréales d’Afrique du Sud et des stocks supplémentaires devraient bientôt être expédiés du Brésil. L’impact de la sécheresse sera considérable et devrait ralentir l’activité économique et alimenter l’inflation.

Signalons que ce problème n’est pas spécifique au Zimbabwe. Des pays comme la Zambie et le Malawi n’échappent pas aux effets climatiques causés par El Niño, un phénomène climatique naturel qui réchauffe certaines parties de l’océan Pacifique tous les deux à sept ans, à des effets variés sur le climat mondial.

Cela fait que la région de l’Afrique australe connaît une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes, en grande partie provoqués par le changement climatique. Le gouvernement zimbabwéen a déclaré qu’il investirait désormais non seulement dans l’atténuation, mais également dans l’adaptation à ce qui est en train de devenir rapidement une « nouvelle normalité ».

 Aka Ahoussi

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