La Mission internationale d’observation électorale (Mioe) a déclaré dans un communiqué que la présidentielle ivoirienne n’a pas été « compétitive et crédible.»
La Mission internationale d’observation électorale (Mioe) conjointe de l’Institut électorale pour une démocratie durable en Afrique (Eisa) et le Centre carter (Tcc) ont produit une déclaration relative au processus électoral en Côte d’Ivoire du samedi 31 octobre au lundi 2 novembre 2020.
« Le processus électorale a exclu un grand nombre de forces politiques ivoiriennes et a été boycotté par une partie de l’opposition dans un environnement sécuritaire volatile. Plusieurs candidats n’ont pas participé à l’élection et une part importante de la population n’a pas participé au scrutin. Les appels de l’opposition à la désobéissance civile et les actes de violence qui ont suivi ont également impacté le scrutin », a justifié Denis Kazadi Kadima, chef de mission, ce lundi 2 novembre 2020, à Abidjan Plateau.
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Le contexte politique et sécuritaire, à l’en croire, n’a pas permis d’organiser une élection présidentielle compétitive et crédible. « Ces problèmes menacent l’acceptation des résultats par la population et la cohésion du pays », affirme-t-il.
Pour la Mioe, faisant l’analyse juridique de la validation de la candidature du président sortant Alassane Ouattara par le Conseil constitutionnel, alors que selon elle, « les motivations de cette décision ne s’appuyant sur aucun fondement juridique clair ou justifié en points de droit » et de déplorer de plus que « « cette orientation préoccupante fait écho à une tendance observée sur le continent africain de changer ou amender la Constitution pour permettre à des présidents en exercice de briguer un 3e mandat.»
Parlant du scrutin du samedi 31 octobre, la Mission note un grand nombre d’incidents et un environnement sécuritaire volatile. « Dans 6 sur les 17 régions observées, l’organisation du vote a été fortement impactée avec, à minima, 1 052 bureaux de vote comptabilisés par nos observateurs, qui n’ont jamais pu ouvrir dans ces régions.» Par contre, dans les autres régions observées, fait remarquer le chef de mission, en dépit des incidents localisés, le vote a pu avoir lieu globalement.
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Le taux de participation pour la présidentielle d’octobre reste mitigé selon la Mission internationale d’observation électorale. Toutefois, elle souligne qu’il y a de fortes disparités sur le territoire national, avec un taux élevé dans le nord, faible au centre, à l’ouest et très variable dans le sud du pays.
En définitive, la Mioe reconnait que l’appel à la désobéissance civile et le boycott actif du processus électoral ont pesé fortement sur les opérations préélectorales. Notamment la distribution des cartes d’électeur.
Magloire Madjessou