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Cacao CI/ Ghana : « Le Ghana a un système de commercialisation différend… », explique Assanvo

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Alex Assanvo , SE de l'initiative cacao CI et Ghana/Ph Sercom

Vendredi 13 mai 2022, Alex Arnaud Assanvo, Secrétaire exécutif de l’initiative cacao Côte d’Ivoire et Ghana, était face à la presse, dans le cadre de la Cop15 pour expliquer l’alliance entre la Côte d’Ivoire et le Ghana dans le cadre du partenariat cacao.

Les pressions sur le marché sont liées à la production du cacao et le prix. Le cacao est une matière première spéculée sur les marchés internationaux. Les planteurs de deux pays subissent les inflations des prix. Ce qui fait que la majorité des producteurs de cette filière vivent dans la pauvreté. Dans une chaine de valeur comme le cacao, qui apporte dans l’industrie chocolatière, précise le Secrétaire exécutif, plus de 120 milliards de dollars de revenus.

« Ces deux pays travaillent sur des questions concernant les prix aux planteurs. C’est dans ce contexte que la Côte d’Ivoire et le Ghana, à travers le conseil café-cacao et le coco burn ont décidé, à travers plusieurs sessions de mettre en place un prix plancher, qui allait nous permettre de créer une base pour délivrer un revenu décent aux planteurs », souligne Assanvo. Pour lui, cette stratégie s’appelle le Différentiel de revenus décent (Drd), qui est une prime de 400 dollars en plus du marché qui devrait permettre d’atteindre un certain prix.

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Depuis des années, au Ghana, les prix bords champs fixés par kilogramme par l’Etat sont mieux que ceux de la Côte d’Ivoire. Si bien que la plupart des producteurs ivoiriens préfèrent y aller pour écouler leurs produits sur le marché ghanéen.

Répondant à cette question, le Secrétaire exécutif a expliqué que les prix ont tout de même une différence. « De la même manière, nous avons d’autres mécanismes de prix, on parle par exemple de différentiel de pays, de qualité qui sont aussi différents entre les deux pays. Ce n’est pas que le Ghana est vendu plus cher mais ils ont un système de commercialisation différend et en Côte d’Ivoire nous avons le nôtre. Depuis deux ans, chaque annonce de prix entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, il y a des discussions et font que les deux s’accordent », a-t-il expliqué. Cependant, Assanvo a précisé que l’objectif est d’éviter qu’il y ait de mouvements de cacao, la qualité ne soit pas remise en cause et les deux pays travaillent de commun accord pour l’amélioration du revenu des planteurs.

Concernant le Différentiel de revenus décent entre les pays, Assanvo a expliqué que plusieurs difficultés n’ont pas permis l’effectivité de cette mesure. Toutefois, il a rassuré que des mesures seront prises, que la Côte d’Ivoire et le Ghana restent fermes, afin de donner aux planteurs le revenu auquel il a droit et des efforts seront faits pour l’application du Drd.

Magloire Madjessou

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