Depuis le 7 août 2020, date à laquelle le chef de l’Etat Alassane Ouattara a annoncé sa candidature pour un troisième mandat, le pays n’a cessé de connaître des troubles.
Ces violences pré et post-électorales ont fait environ une centaine de morts et continuent de perturber le paysage socio-politique. Face à ces violences, nombreux sont les ivoiriens qui ont préféré l’exil à la mort. Le Haut-Commissariat des réfugiés (HCR) dans son rapport du 10 novembre a annoncé que ce sont plus de 8000 ivoiriens ayant déjà traversé la frontière pour regagner le Liberia ou le Ghana ou encore la Guinée.
Et, ces réfugiés arrivent toujours. Cette semaine, ce sont plus de 200 réfugiés ivoiriens qui ont été accueillis en Guinée, a-t-on appris des sources proches de l’institution.
Mais ces réfugiés où logent-ils ? Comment sont-ils traités?
C’est le Liberia qui accueille le plus grand nombre de réfugiés. Ce sont plus de 7.500 réfugiés ivoiriens que ce pays voisin a accueilli. Les réfugiés vivent dans des villes frontalières de la Côte d’Ivoire. Ils vivent dans des familles d’accueil, comme en Guinée.
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Au Ghana, ils vivent dans les camps où vivaient ceux qui avaient séjourné dans ce pays pendant la crise post-télectorale de 2010-2011. Le HCR leur vient en aide en leur apportant des vivres comme le riz. Actuellement, la préoccupation de l’institution c’est de leur apporter du matériel comme les articles ménagers. Le problème des femmes enceintes et des enfants non accompagnés est un véritable souci pour le Hcr.
Dans son rapport du 10 novembre, l’agence onusienne d’aide aux réfugiés avait signalé que plus de 60% des arrivants sont des enfants, dont certains sont non accompagnés ou séparés de leurs parents. Des personnes âgées et des femmes enceintes dont la plupart transportant de rares effets personnels et peu ou pas de nourriture ni d’argent.
L’institution pour faire face à ces défis est obligé de faire appel à l’aide extérieure. Mais pour l’heure, le HCR prévoit d’acheminer par avion-cargo des articles de secours pour au moins 10 000 réfugiés au Libéria, depuis son entrepôt de stockage à Dubaï.
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En soutien aux efforts de réponse des autorités libériennes, les équipes du Hcr sur le terrain sont engagés dans une course contre la montre pour distribuer l’aide humanitaire, les vivres et des allocations d’aide en espèces. « Nous avons déployé des équipes techniques concernant les besoins en termes d’abris ainsi que d’installations, d’assainissement et de distribution d’eau », avait indiqué Boris Cheshirkov, porte-parole du Hcr à Genève.
Le souhait du Hcr actuellement est de voir les autorités ivoiriennes s’entendre pour que la violence s’arrête dans ce pays. Toute chose qui freinera l’afflux des réfugiés et le retour au pays de ceux qui l’ont déjà fui.
Ahoussi Aka
Source : Hcr
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»