Côte d’Ivoire, César Etou crée une grave crise de la honte à l’élection des journalistes

L’on pensait rompre avec les procurations qui ont semé la crise et le report du 10è Congrès pour le renouvellement des instances de la présidence du Conseil exécutif de l’Unjci, les 20 et 21 juillet. Voici qu’un manque « bizarre » de bulletins de vote imprimés, ce samedi 24 août 2019, fait reporter les élections de 552 journalistes inscrits.

Alors que tout semblait être derrière nous, voici une autre crise créée par le Bureau du 10è Congrès extraordinaire de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), plongeant lamentablement les journalistes dans un gouffre de la honte. Une seconde crise qui a pour auteurs, le président du 10è Congrès, César Etou et le président du Comité d’Organisation, Presthone Brou.

« Chers amis, nous venons de terminer le dépouillement des élections du président du Conseil exécutif de l’Unjci et président du Conseil d’administration. Pour le deuxième tour du scrutin, nous avons Jean Claude Coulibaly, avec 215 voix et Lance Touré 155 voix », annonce César Etou, à la grande joie des supporters des deux candidats retenus. Quant au candidat Franck Ettien, conduisant la liste Innovons ensemble, se contente de 133 suffrages exprimés.  Dans la même veine, le président du Congrès, affirme que dans 15 minutes reprendront le scrutin comptant pour le deuxième tour.

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Compte toute attente, le vacarme et la colère gagnent le cœur de la salle du Congrès. Raison. Des bulletins de vote autre que ceux que les électeurs ont voté au premier tour sont proposés. Alors que dès l’entame du vote, et sachant une probabilité plausible d’un second tour des élections, constaté par les organisateurs, les candidats (eux-mêmes) et électeurs, César Etou crée une autre crise. Celle de proposer des bulletins de vote sur des papiers en petits morceaux et banales. Alors que les premiers bulletins imprimés ayant servi de vote portaient les photos, noms des trois candidats et cases pour cocher. La salle est surchauffée et à bloc.

Les voix déchirent la salle et semblent laissées place à une violence physique, mais heureusement. Elle est verbale. Les uns crient victoire. Place maintenant aux conciliabules ou conclaves entre les candidats. Selon le président du Congrès, « les candidats ont décidé du report de l’élection pour le 14 septembre prochain ». Sans donner les mobiles de ce report.

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Pour une élection aux multiples enjeux, d’ailleurs, la première depuis l’existence de la corporation, en 1989, comment comprendre un président futé, expérimenté, digne de confiance outillés pour  des élections à l’Unjci, ne puisse pas prévoir autant de bulletins de vote imprimés, sachant en toute honnêteté un deuxième tour était envisageable et possible ? Donnes-tu raison, aujourd’hui, à ceux qui estimaient qu’il avait perdu sa crédibilité et son honnêteté pour n’avoir pas appliqué stricto sensu les textes régissant la faîtière ? Une complicité présumée ? Ah César…

Une autre grave crise aux yeux de la Côte d’Ivoire. Disons simplement la grande honte des journalistes ! D’abord celle de César !

Magloire Madjessou