Sur plus d’une centaine de prisonniers militaires arrêtés dans le cadre de la crise post-électorale, seuls deux viennent d’être libérés sous condition.
Comme d’accoutumée, le président de la République Alassane Ouattara s’est adressé aux Ivoiriens à la veille de la célébration du 62è anniversaire de l’indépendance de la Côte d‘Ivoire. Dans son discours, il a annoncé plusieurs mesures, dont celle concernant la libération conditionnelle de deux prisonniers militaires proches du président Laurent Gbagbo accusés d’avoir porté atteinte à l’Etat, au lendemain de la crise post-électorale.
Ces deux prisonniers militaires sont le Contre-Amiral Vagba Faussignaux et le commandant Abéhi Jean Noël. « J’ai aussi signé un décret accordant la libération conditionnelle au Contre-Amiral Vagba Faussignaux et au commandant Jean-Nöel Abehi, condamnés pour des infractions liées à la crise post-électorale de 2010 », a déclaré le Chef de l’Etat.
Cette libération, si elle est approuvée, elle est jugée très insignifiante par la population, qui, espérait voir un grand nombre de prisonniers militaires et de prisonniers politiques être libérés. Cet espoir, la population l’a nourri surtout à la suite des rencontres entre les anciens présidents (Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié) et le président Alassane Ouattara. Mais contre toute attente, au lieu de libérer un grand nombre de détenus militaires ou politiques, ce sont deux militaires seulement qui sont libérés sous condition.
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Cette décision, notoirement, ne va pas réjouir totalement le cœur de l’ancien président Laurent Gbagbo, qui, depuis son retour au pays a fait de la libération de ses ex-collaborateurs, son cheval de bataille. Le 27 juillet 2021, lors de leur première rencontre, il n’a pas manqué d’évoquer ce sujet avec le président Ouattara.
Le 14 juillet 2022, même si le communiqué final ayant sanctionné leur rencontre ne le dit, cette question certainement n’a pas manqué d’être évoquée. Mais au lieu de donner satisfaction à son prédécesseur, le président Alassane Ouattara a libéré seulement deux des soldats détenus sur plus de 200 militaires qui croupissent dans les geôles du pouvoir.
Aka Ahoussi