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Prof. Koua Médard, directeur coordonnateur du PNSM : »Il ne faut plus stigmatiser, violenter, envoyer des malades mentaux dans des camps de prière »

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Prof Koua Médard, directeur coordonnateur Pnsm à Agboville/Ph DR

Le premier forum communautaire en santé mentale dont le thème est « Tous engagés pour la santé mentale des communautés » organisé par la Direction de la coordination du programme national de santé mentale (PNSM), samedi 26 novembre 2022, à Odoguié, village de la sous-préfecture de Guessiguié, situé à 47 km d’Agboville.

Prof. Koua Médard directeur du PNSM, qui avait à ses côtés, Dr Assoumou Kouassi, représentant le directeur régional de la Santé de la région de l’Agnéby-Tiassa, les ONG Médecin sans frontières MSF-Waca, Médecin humaniste et l’Ong Mindful change Foundation, a fustigé certains comportements qui ont tendance à stigmatiser, à violenter ou enchaîner certains malades mentaux ou même à les envoyer dans des camps de prière.

 « J’invite la population à comprendre que la question de la santé mentale n’est pas une affaire de blanc. Cette une affaire qui nous concerne tous (…) Lorsqu’il y a dans la communauté des personnes qui ont des problèmes de santé mentale, il ne faut pas les stigmatiser ni les enfermer, les cacher ou les amener dans des camps de prière.

Envoyez-les dans les centres de santé pour y recevoir des soins appropriés pour une prise en charge qui pourrait leur permettre de guérir car on en guérit », a martelé le directeur de l’hôpital psychiatrique de Bouaké.

Pour lui, à travers ce premier forum communautaire en santé mentale, il vise à sensibiliser les communautés, à susciter leur engagement pour ensemble mieux gérer la question de la santé mentale et lutter ainsi contre les différentes formes de stigmatisation, de violence aux personnes qui souffrent de santé mentale ou d’épilepsie. Non sans promettre une accessibilité des services de santé mentale aux populations.

« Il faut rendre les services de santé mentale accessibles aux populations, susciter un mouvement citoyen et impliquer les chefs religieux et communautaires dans la question de santé mentale (…) Nous allons en accord avec le directeur régional de la Santé de l’Agnéby-Tiassa créer un service dédié pour la prise en charge des personnes qui souffrent de maladies mentales« , a fait savoir Prof. Koua Médard.

Et à la suite de la conférence prononcée sur la place publique d’Odoguié, Édo M’boké, chef résident d’Odoguié, agissant au nom de ses pairs venus des villages voisins que sont Alahin et Élévi, a pris l’engagement de s’impliquer activement dans cette lutte.

« Au nom du chef Nanan N’dori Joseph, chef du village d’Odoguié, et de ses pairs venus d’Alahin et d’Élévi, je voudrais signifier que nous nous engageons résolument dans la lutte pour la santé mentale et enrayer les pires formes de violence faites aux personnes souffrant de maladies mentales après la conférence. Toutefois, nous voudrions plaider pour l’affectation dans notre centre de santé d’un médecin spécialiste en santé mentale ou à défaut d’un infirmier spécialiste en santé mentale.« , a plaidé Édo M’boké.

Stéphane N’gnira

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