Le Conseil des avocats de Guillaume Soro, depuis Paris, dans un courrier, en date du 8 janvier 2020, a interpellé le Directeur général de la Maca sur la modification du transfèrement des détenus, tout en respectant les lois et textes nationaux et internationaux.
Touré Moussa, directeur de communication de Guillaume Soro, avait informé et dénoncé dans un courrier que les détenus de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) dont le député Alain Lobognon de Fresco, Souleymane Kamaraté Koné dit Soul To Soul et Babou Traoré devraient être transférés dans une autre prison. Vrai ou faux ? Difficile de certifier cette information d’autant plus que notre source indique que les mis en cause sont encore dans la grande prison d’Abidjan, Maca.
Mercredi 8 janvier, le Conseil des avocats de Générations et peuples solidaires (Gps) piloté par Me Affoussy Bamba, a dans un courrier daté du 8 janvier, saisit le directeur général de la Maca de ce que l’autorité ministérielle s’apprêterait à appliquer la décision du transfèrement de leurs clients.
« Cet acte, un arrêté ministériel ordonnant le transfèrement des trois détenus dans des prisons avec un régime carcéral plus dur, devait être notifié aux intéressés. Les trois personnalités ont refusé de le recevoir en l’absence de leurs avocats », avait souligné le directeur de communication du leader du Gps.
Les avocats des détenus pro-Soro, depuis Paris, ont eu écho de ce que leurs clients devraient être transférés dans d’autres prisons, alors qu’ils estiment dans le cadre judiciaire, des procédures avaient été déjà violées et donc les droits des détenus. « Nous vous mettons en demeure de vous opposer fermement à toute tentative de modification du régime de détention de ces messieurs, sur le seul fondement d’un acte signé de la main d’un tiers à l’institution judiciaire », écrit le Conseil des avocats de Soro.
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Toutefois, le Conseil des avocats juge malencontreuse un arrêté ministériel aux fins de leur modification de régime carcéral. De plus, il estime que « c’est une immixtion grave et manifeste du gouvernement », alors qu’il y a « une procédure pénale en cours ».
Céline Djidjé