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Côte d’Ivoire, levée du couvre-feu, réouverture maquis, restaurants dans le Grand Abidjan, faut-il craindre la résurgence du Covid-19 ?

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Des Ivoiriens en joie dans un maquis d'Abidjan, après la réouverture des lieux/Ph DR

Avec plus de 2017 cas confirmés de maladie à Coronavirus dont 942 guéris, 24 décès dont 1051 cas actifs, la Côte d’Ivoire vient de mettre un terme au couvre-feu dans le Grand Abidjan, avec la réouverture des restaurants et maquis, dès le vendredi 15 mai. Ce, en exigeant des populations le respect les mesures barrières. Mais la logique voudrait que plus les cas liés au Covid-19 augmentent, plus les mesures durcissent et des sanctions, s’il le faut soient prises à l’encontre des réfractaires. Mais ici, c’est carrément le contraire.

  • Désormais, nous devrons apprendre tous à vivre ensemble sans le confinement, mais avec le virus comme c’est le cas avec le paludisme.

Désormais, nous devrons apprendre tous à vivre ensemble sans le confinement, mais avec le virus comme c’est le cas avec le paludisme. C’est la preuve de la réouverture des maquis, restaurants et levée du couvre-feu dans le Grand Abidjan. Les grands maquis et restaurants de Yopougon seront ouverts et ce, jusqu’au matin, avec la levée du couvre-feu.  Identiques aussi pour les coins chauds d’Abobo,  Koumassi, Port-Bouet, Treichville,  Marcory.

Et pendant ce temps, la rentrée des classes sera une chose officielle. Sans oublier la distribution de 22 millions de masques qui n’est pas dans sa phase active, même si des entreprises, forces de défense et de sécurité et autres ont déjà bénéficié. Voici que les populations les plus vulnérables, celles-là même qui sont exposées quotidiennement, n’ont rien reçu de ces masques promis par l’Etat. Doit-on craindre le pire ?

Si jusqu’à là, les grands marchés d’Adjamé, de Yopougon et bien d’autre ont toujours été ouverts. On imagine que ce scénario pourrait bien marcher. Mais aussi, devrons-nous attendre à des chiffres costaux et alarmants quant à la contamination. Et surtout que désormais, la mesure exigeant un certificat de test négatif au Covid-19, avant toute sorte de la ville d’Abidjan, a été levée. Cela montre la reprise des activités des transports à l’horizon.

  • Une chose est certaine, la décision de la Côte d’Ivoire de lever le couvre-feu et la réouverture des maquis et restaurants vise à relancer l’économie, qui disons le net, les clignotants sont au rouge. 

Cette vision constatée dans plusieurs pays comme le Niger, la France, le Mali n’est-elle pas la preuve que les gouvernements ont du mal à trouver le remède contre le Covid-19 (même si le cas de la Madagascar (Covid-19 organics) fait débat et polémique dans le milieu des savants et scientifiques) et que les populations devront vivre désormais dans la crainte ? Une chose est certaine, la décision de la Côte d’Ivoire de lever le couvre-feu et la réouverture des maquis et restaurants vise à relancer l’économie, qui disons le net, les clignotants sont au rouge. 

Les Ivoiriens comme les Africains devraient désormais vivre avec ce virus comme c’est le cas avec le paludisme. Ce n’est pas l’Oms qui dira le contraire. Quand le directeur des questions d’urgence sanitaire de l’Organisation mondiale de la santé déclare avec grand pessimisme qu’ « Il est très difficile de dire quand nous pourrons vaincre le virus ». 

Ce virus-là, on a l’impression que tout a été préétabli. Plus on croit le vaincre, plus on le découvre…avec ces tentacules énormes, diverses et tragiques. Parfois où la nature humaine, les scientifiques et chercheurs s’interrogent comment y remédier pour éviter que l’Humanité succombe, comme l’on a vu, hélas, au XIVe siècle, avec la peste du rat. Pourquoi avoir tout bloqué si on savait qu’on ne pouvait pas l’éradiquer. 

Certains pays comme la Côte d’Ivoire commencent à débloquer en misant sur la fermeté à respecter les mesures barrières. Mais jusqu’à quand ? Les forces de l’ordre devront faire face à deux grands enjeux : le respect des mesures barrières par les populations (une mesure qui n’est pas encore appliquée dans certaines communes, pire, celles-ci la tourne en dérision et considèrent que ce n’est pas un fléau pour l’Afrique noire plutôt pour les peaux blanches, jaunes, etc), mais aussi veiller sur les biens et personnes contre le grand banditisme, qui a pignon sur rue, en cette période de crise sanitaire.

Christian Guéhi

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