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Liberté de la presse : des journalistes brutalisés au siège du Pdci-Rda, les syndicats réagissent

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Des journalistes molestés au siège du Pdci-Rda, ce jeudi/Ph DR

Cet après midi du jeudi 3 juin 2021, des journalistes des médias Nci et Rfi ont été brutalisés au siège du Pdci-Rda de Cocody, au prétexte que les jeunes militants ne souhaitent pas voir le ministre Kouadio Konan Bertin.

Kouadio Konan Bertin, ministre de la Réconciliation nationale, a rencontré cet après-midi, le Secrétaire exécutif du Pdci-Rda, Maurice Kakou Guikahué, au siège du Pdci-Rda, à Cocody. Les jeunes de ce parti ont refusé que l’ex président de la jeunesse du plus vieux parti mette les pieds dans cette maison et fasse une déclaration. C’est ce qui a soulevé le courroux de ces jeunes surexcités, avec à leur être le président de la Jpdci Rda urbaine, Innocent Yao, et qui au passage, ont brutalisé les journalistes de Nci et Rfi venus couvrir cette activité pour le compte de leurs rédactions. Une camera de la chaîne privée Nci détruite par ces jeunes fous…

Finalement, le ministre de la Réconciliation nationale a tenu sa déclaration après la fin de l’audience que le Secrétaire exécutif du Pdci lui a accordée.

Cette agression des jeunes militants du Pdci-Rda n’est pas la première. Ils sont, sans doute, à leur deuxième acte de barberie et de violence contre la liberté de presse. Les journalistes sont là pour couvrir une activité et donner l’information au public. C’est leur droit. Il faut que les partis politiques et populations le sachent pour toujours. Par contre, si vous n’êtes pas satisfait du compte rendu ou d’un reportage fait, c’est votre droit de vous plaindre auprès de la rédaction du média. Mais on ne s’en prend pas aux journalistes, en détruisant leur matériel de travail. Qui d’ailleurs coûte extrêmement cher. Arrêtez ça, jeunes du Pdci-Rda et d’autres partis politiques de Côte d’Ivoire.

Dans la foulée, les organisations professionnelles de médias ont produit des communiqués condamnant cet acte perpétré contre ces journalistes. Pour l’Intersyndicale du secteur des médias, il faut que l’Etat punisse les auteurs de ce « recul démocratique ». Quant au Syndicat national des professionnels de la presse en Côte d’Ivoire que les responsables de ces actes barbares soient identifiés et traduits en justice. Avant d’exprimer sa solidarité aux victimes  et leur rédaction.

Céline Djidjé

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