Accueil A la une Tchad : le décollage des Mirage, première étape du départ de l’armée...

Tchad : le décollage des Mirage, première étape du départ de l’armée française

PARTAGER
Armée française quitte le Tchad/Ph DR

Ce départ fait suite à la décision tchadienne de rompre les accords de coopération militaire avec la France, jugés « obsolètes » et « surannés » par le président Mahamat Idriss Déby.

Dans leur vacarme habituel, deux Mirage 2000D de l’armée française et un appareil de ravitaillement ont décollé mardi 10 décembre vers 13 heures de la base aérienne Adji Kosseï de N’Djamena, donnant ainsi le coup d’envoi au retrait des forces françaises stationnées au Tchad.

Ce départ fait suite à la décision tchadienne de rompre les accords de coopération militaire avec la France, jugés « obsolètes » et « surannés » par le président, Mahamat Idriss Déby.

«Prenant acte de cette décision et dans la continuité de l’évolution de leur présence militaire en Afrique, les armées françaises retirent ce jour la capacité chasse présente à N’Djamena », détaille sobrement l’état-major alors que la France subit un nouveau revers africain après que ses soldats ont été successivement chassés du Mali, du Burkina Faso et du Niger ces trois dernières années.

Le départ du Tchad porte une dimension supplémentaire alors qu’Idriss Déby, père de l’actuel chef de l’Etat, fut de sa conquête du pouvoir en 1990 à sa mort en avril 2021 dans des combats contre un groupe rebelle, un indéfectible allié de la France.

Plusieurs officiers et officiels tchadiens, dont le chef d’état-major général des armées et le ministre de la sécurité publique, ont assisté au décollage des avions tandis que la France était représentée par son ambassadeur et de l’attaché de défense.

Les journalistes de la presse internationale, dont celui du Monde, n’ont pas été autorisés à accéder à la base française pour couvrir l’événement.

Echange « glacial »

Le troisième et dernier Mirage stationné au Tchad n’a pas pu décoller en raison d’un problème de moteur mais partira « dans les quarante-huit heures » selon une source tchadienne qui précise que ces appareils – qui ont besoin de voler régulièrement – étaient cloués au sol depuis le 28 novembre et l’inattendue publication nocturne du communiqué gouvernemental annonçant la rupture des accords.

Le Monde

PARTAGER