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Côte d’Ivoire, les Organisations professionnelles des médias appellent à la responsabilité des journalistes et des politiques

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Les responsables des Opm se sont engagés pour faire respecter la déontologie/Ph Credochristi.com

Vendredi 23 octobre 2020, à la Maison de la presse d’Abidjan Plateau (Mpa) a eu lieu une conférence de presse organisée par les Organisations professionnelles des médias de Côte d’Ivoire (Opm). Celles-ci ont appelé les journalistes et les professionnels de la presse numérique à œuvrer selon les règles de déontologie de leur métier pour un climat socio politique apaisé dans une période préélectorale où règne la violence.

Dans quelques jours, les Ivoiriens se rendront aux urnes pour élire leur président de la République. Cette période préélectorale est l’objet de violences et manifestations enregistrant des morts et nombreux dégâts matériels. Devant une telle atmosphère, toutes les corporations  des médias entendent œuvrer pour l’instauration de la paix et non la culture des attitudes qui pourrait compromettre la paix sociale par l’usage de la violence.

Les journalistes et les professionnels des médias dans leur métier d’informer doivent se garder de donner des informations outrageantes, qui tendent à fragiliser l’harmonie sociale.

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Dans ce contexte, les Organisations des professionnelles des médias (Opm) estiment que les acteurs de la presse doivent strictement rester professionnels et éviter de se rendre complices, en diffusant, dans leurs supports et les réseaux sociaux, des propos haineux susceptibles de provoquer des affrontements, des conflits intercommunautaires, qui détruiraient la paix sociale.

Le message des professionnels des médias va également à l’endroit des acteurs politiques, premiers acteurs devant privilégier l’intérêt supérieur de la nation et également garantir la sécurité des agents de presse : « Les Opm exhortent les acteurs politiques toutes tendances confondues à privilégier l’intérêt supérieur de la Nation et garantir en tout lieu et en tout temps la sécurité des journalistes engagés », ont-elles conseillé.  

Dans ce même contexte, les Opm ont lancé un appel aux hommes politiques et leurs militants. Pour elles, les journalistes ne doivent pas être pris en ennemis mais considérés comme des éveilleurs de conscience : « Les partis et groupements politiques, ainsi que leurs militants, doivent savoir que les journalistes ne sont ni leurs adversaires ni leurs ennemis mais des éveilleurs de conscience, qui jouent entre autre un rôle important dans la préservation de la paix »,  précisent les Opm.

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Pour les détenteurs du 4ème pouvoir, ils  doivent tous exercer leur profession en se référant aux règles de déontologie qui régissent leur métier. « Nous les journalistes, nous ne sommes ennemis de personne. Nous exerçons notre métier selon les règles déjà établies et nous devons toujours nous référer à ces règles pour être toujours professionnels. Nous demandons aux hommes politiques et à la société civile de nous permettre de faire notre travail dans la sérénité et paisiblement de manière à contribuer à la cohésion sociale », a martelé Patrice Yao, président du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci).

Jacques Sibah (Stg)

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