Accueil A la une Côte d’Ivoire, père Abekan fait des confidences sur Cheikh Al Aïma Mamadou...

Côte d’Ivoire, père Abekan fait des confidences sur Cheikh Al Aïma Mamadou Traoré

PARTAGER
Père Abekan et l'imam Traoré Mamadou/ph DR

Décédé, lundi 13 avril 2021, d’une crise cardiaque, Cheikh Aîma Mamadou Traoré, était le président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (Cosim). Père Abekan fait des confidences sur l’homme, qu’il a connu durant 12 ans.

Depuis lundi, la communauté musulmane ivoirienne est en deuil ! L’imam de la Grande mosquée de la Riviera Golf et président du Cosim, El Hadj Mamadou Traoré, est décédé des suites d’une crise cardiaque à Abidjan. Père Eric-Norbert Abekan, curé de la paroisse Sainte Famille de la Riviera II de Cocody, qui a côtoyé le guide religieux, durant des années, livre son témoignage sur l’homme.

« Tous les deux, pendant 12 ans, nous avons œuvré à la construction des ponts d’amitié et de fraternité entre nos communautés afin que soit instauré un cadre tangible du vivre-ensemble. Dans ce sillage, le Cheikh Mamadou Traoré était pleinement conscient que le destin de nos communautés était lié à ces initiatives de rapprochement et d’entente cordiale », révèle père Abekan.

LIRE AUSSI: Côte d’Ivoire, décès de Cheikh Mamadou Traoré, président du Cosim

Et d’ajouter : « Passeurs entre les deux rives, moi en tant que curé de la paroisse Notre-Dame de la Tendresse de la Riviera-Golf et lui, Imam principal de la Grande Mosquée de la Riviera-Golf, avons agi avec dévouement pour la promotion du dialogue interreligieux tant au niveau de nos lieux de culte qu’au niveau national. »  A en croire l’abbé, son engagement pour le dialogue islamo-chrétien était exemplaire. Il était touché par les ”nombreuses semences de vérités” contenues dans nos actions réciproques.

Pour le père Abekan, l’imam Traoré Mamadou était « un de ces grands hommes de foi qui respectent l’autre, qui se sont mis à l´école du dialogue, des peuples et de leur croyance. La mort de cette figure religieuse exceptionnelle de notre temps marque profondément les catholiques ainsi que tous les croyants qui se reconnaissent dans les valeurs de fraternité humaine et d’amitié sociale dont parle le pape François dans sa lettre encyclique Fratelli Tutti (Tous frères !) ».

En ces circonstances douloureuses, le curé de Sainte Famille adresse ses condoléances les plus sincères à la famille du disparu ainsi qu’à la communauté musulmane en Côte d’Ivoire.

Magloire Madjessou

PARTAGER