A 2 mois de la présidentielle d’octobre 2020, le débat politique sur l’inéligibilité ou l’éligibilité du président Alassane Ouattara fait encore polémique et crée des manifestations graves dans le pays. Ce débat télévisé, du jeudi 19 août 2020, entre les responsables politiques du pouvoir et opposition a permis de cerner les intentions des uns et des autres.
« Le pouvoir public est tenu d’encadrer les manifestants. Or, qu’est-ce que nous avons vu lors des marches, ce sont des gens qui ne sont pas des forces de l’ordre, des bandits qui rentrent dans les rangs et tuent. Quand on dit que l’opposition ne peut marcher, et en même temps faire la violence. Les manifestants de l’opposition n’ont pas encadré par les forces de l’ordre », a justifié Maurice Kakou Guicahué, secrétaire exécutif en chef du Pdci-Rda. Pour les partis et groupements politiques, la protestation contre le 3e mandat de Ouattara doit se poursuivre.
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Car, selon eux, ce mandat est anticonstitutionnel. Selon le Secrétaire exécutif du Pdci-Rda, un communiqué a été produit aujourd’hui (mercredi 19) appelant les militantes de l’opposition à des marches pacifiques. Cette marche va commencer par « celle des femmes, le vendredi prochain, 21 août 2020 ».
Le directeur exécutif du Rhdp, Adama Bictogo, a demandé est-ce que son interlocuteur avait reçu une autorisation de marcher?Répondant, Guikahué a estimé qu’ils n’ont pas besoin d’une autorisation plutôt informer la Préfecture d’Abidjan. « C’est là qu’on voit le degré de démocratie. Le policier encadre. Les manifestants font une heure 30 mn, ils retournent chez eux. On n’a pas besoin de violences », a souligné l’émissaire du président Bédié. « Dans la législation pour marcher, on informe de la date, de l’heure, de l’itinéraire et on s’entend avec la police pour encadrer. Quand c’est un meeting, on demande une autorisation », a informé Maurice Kakou Guikahué.
Les violences nées des marches dans le pays et ayant occasionné des pertes en vie humaine et de nombreux blessés, pour le porte-parole du Rhdp, est le fait de l’opposition. S’étonnant de plus que les marches pacifiques se définissent-elles en brûlant des pneus sur la voie publique ? De barrer l’autoroute empêchant d’autres Ivoiriens d’accéder à Abidjan etc.
Céline Djidjé