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Côte d’Ivoire, le secteur des véhicules d’occasion organise bientôt un salon à Abidjan

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Sanogo Amara, président par intérim et son Sg Fofana en chapeau, lors de la Conférence/Ph Credochristi.com

Selon le président par intérim du syndicat des importateurs et vendeurs de véhicules d’occasion, bientôt se tiendra à Abidjan un salon à leur intention.

Le Syndicat national des importateurs et vendeurs de véhicules d’occasions (Snivvoci) a organisé une conférence de presse le 30 janvier 2021, à son siège à Angré Abidjan. A cette occasion, Sanogo Amara président par intérim dudit syndicat, a affirmé que bientôt le Sinivvoci organisera un salon de vente de véhicules d’occasion. Cette initiative a pour but de mieux faire connaitre leur secteur d’activités au public et surtout les difficultés vécues au gouvernement.

L’âge des véhicules d’occasion

Durant cette conférence de presse, Sanogo Amara et son secrétaire général Fofana Abdoulaye ont longuement évoqué les difficultés que rencontrent les acteurs de ce secteur d’activités. D’abord, les deux intervenants ont condamné la décision gouvernementale de 2018 ayant limité l’âge des véhicules d’occasion à cinq (5) ans.

Cette mesure a fait baisser le nombre de véhicules d’occasion importés en Côte d’Ivoire, a fait remarquer Fofana Abdoulaye. Avant cette décision, « nous importions plus de 60 000 véhicules d’occasion par an en Côte d’Ivoire. Maintenant, nous importons 7000 à 8000 véhicules d’occasion par an », a-t-il précisé. Evidemment, la conséquence  de cette mesure, c’est l’augmentation du prix des véhicules, vu que la demande est supérieure à l’offre.

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Le gouvernement a pris cette décision en vue d’éviter que les véhicules d’occasion polluent l’air par les fumées noires émises par les moteurs vieillissants.  Malgré la prise de cette mesure, l’air continue d’être pollué a fait remarquer Diabagaté, un vendeur de véhicules d’occasion qui apportait une contribution à cette conférence.

Selon lui, le gouvernement a pris la mesure concernant la limitation de l’âge des véhicules d’occasion, « alors que ce ne sont pas les cabines qui produisent la fumée. Ce sont les moteurs. Or, les moteurs de plus de 20 ans, on en décharge toujours dans les magasins de la capitale », a-t-il témoigné.

Outre cette situation, le véritable calvaire que rencontrent les acteurs de ce domaine réside dans la procédure de dédouanement à l’immatriculation  du véhicule d’immatriculation

Dédouanement des  véhicules d’occasion, un parcours  du combattant

Pour  Sanogo Amara, les services de la douane ivoirienne sont dotés de tous les matériels de nouvelles technologiques pour traiter en moins d’une semaine, tous les dossiers concernant les articles qu’ils reçoivent. Mais au lieu d’accélérer le processus de dédouanement de leurs véhicules ou de leurs conteneurs, la douane les fait tourner en rond.  Ce même scénario, les vendeurs et importateurs de véhicules d’occasion, le subissent au niveau du guichet unique, témoigne le président par intérim du Sinovvoci.

Tout cela fait, que le ‘’séjour’’ d’un véhicule d’occasion au d’un conteneur au Terminal à conteneurs dure, alors que par jour, le véhicule d’occasion stationné ou le conteneur déposé au port d’Abidjan est facturé à 59 000 f Cfa.

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Fofana Abdoulaye a témoigné que ces tracasseries administratives ont fait que récemment, il a mis  deux mois pour faire sortir son conteneur. Cela lui a couté deux millions de F Cfa au lieu de quelques centaines de mille. Alors que, poursuit-il, les concessionnaires ne subissent le même sort pour l’immatriculation de leurs véhicules. Leurs véhicules sont immatriculés en 48 h a révélé le secrétaire général dudit syndicat.  Qui a dénoncé une injustice de l’Etat à leur égard, « alors que nous vendons plus que les concessionnaires. Nous réalisons plus de 60% de vente de véhicules en Côte d’Ivoire (…) et faisons entrer assez de milliards dans les caisses de l’Etat ».

C’est parce qu’ils estiment qu’ils sont un maillon important dans la construction du tissu économique que, ces vendeurs et importateurs de véhicules d’occasion refusent d’être des abandonnés de l’Etat. « L’Etat ne s’occupe pas de nous », a déploré Fofana Abdoulaye.

Et c’est d’ailleurs dans le but d’emmener les gouvernants à accorder une place à leur secteur d’activités que le président par intérim dudit syndicat a annoncé la tenue d’un salon à l’intention des importateurs et vendeurs de véhicules d’occasion.

Aussi, le secrétaire général du Sinovvoci a demandé la professionnalisation du secteur pour mieux le réglementer. « Nous souhaitons un décret ministériel exigeant une carte professionnelle à tous ceux qui exercent cette activité ». Cela évitera que n’importe qui vienne s’immiscer dans la vente des véhicules d’occasion.   

Aka Ahoussi

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