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Côte d’Ivoire, le Conseil municipal de Grand-Bassam fait le ménage des lieux de cultes en appelant à la cohésion et l’unité

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Le Maire Moulot(en tee-shirt rouge), les guides religieux et membres du Conseil municipal en action/Ph Credo

Le Conseil municipal de Grand-Bassam a entrepris, samedi 29 février 2020, une action citoyenne à travers un entretien des lieux de cultes. Objectif : instaurer la cohésion sociale, l’unité et la paix entre les populations bassamoises.

Coup de balai dans les édifices religieux de la ville de Grand-Bassam. La paroisse Cœur Immaculé de Marie Impérial et la mosquée Fatma Zara ont servi de cadre pour l’action citoyenne entreprise par le Conseil municipal de ladite ville, avec à sa tête, le maire Jean-Louis Moulot. Au-delà de cette action, il s’agit pour le Conseil municipal d’instaurer la cohésion sociale, l’unité et la paix entre les populations bassamoises.

L’abbé Daniel Kassi Boua, curé de la paroisse Cœur Immaculé de la Marie Impérial et l’imam El Hadj Moussa Dramé de la mosquée Fatma Zara, des fidèles, le maire de la ville et son Conseil ont matérialisé cette action citoyenne, en procédant au nettoyage de l’intérieur et la cour des édifices religieux, dans la joie.

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  • Cette action vise au renforcement de la cohésion, de l’unité entre les bassamois (es), au-delà de nos différences religieuses, ethniques, nous sommes un…

« Cette action vise au renforcement de la cohésion, de l’unité entre les bassamois (es) au-delà, de nos différences religieuses, ethniques, nous sommes un. C’est aussi un message dans le sens du service. Les guides religieux, le maire, les membres du Conseil municipal prennent le balai, le chiffon pour faire le ménage, en donnant l’exemple du service dans ce temps de Carême chrétien », a expliqué le maire de la ville historique. Poursuivant, il a invité ces concitoyens à cultiver la paix, la tolérance et l’acceptation des différences des uns et des autres.

Le message des guides religieux

Père Kassi Boua, a quant à lui, exprimé sa joie, en témoignant que c’est une grande première de se retrouver ensemble musulmans et chrétiens catholiques dans la maison de Dieu pour le ménage. « Nous adorons tous le même Dieu. Nous voulons montrer par-là que les enfants d’un même Père doivent s’aimer, s’accepter et cultiver la paix, l’amour, le pardon. Ainsi, comme Dieu est miséricordieux, nous aussi, devons l’être », a déclaré le curé de Cœur Immaculé de Marie Impérial.

  • Le seul problème est que nous cherchions tous à cohabiter ensemble et à vivre en paix.

« Cette action pour montrer qu’il n’y a pas de problèmes de religions entre  musulmans et chrétiens. Il n’y a pas non plus de problèmes d’animosités. Le seul problème est que nous cherchions tous à cohabiter ensemble et à vivre en paix », a-t-il fait savoir. L’abbé Kassi Boua a, par ailleurs, demandé au Seigneur de leur donner son Esprit saint pour vivre ensemble, cultiver la paix et l’amour, afin que Grand-Bassam soit la ville par excellence de ces valeurs.

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Quant à l’imam El Hadj Moussa Dramé, il a rendu gloire à Dieu pour l’acte posé par le Conseil municipal. « Nous sommes des Bassamois(es) et nous connaissons que Grand-Bassam a toujours posé ce genre d’actions. Elle fut la première capitale de la Côte d’Ivoire et des nouvelles technologies. Depuis votre arrivée à la tête de la municipalité, vous avez posé des actes allant dans le sens de la cohésion sociale », a témoigné El Hadj Moussa Dramé.

La Côte d’Ivoire, dira-t-il, doit prendre exemple sur Grand-Bassam. Soulignant de fait que les religieux ont besoin d’entente dans ce pays.

« Depuis les premières heures de la crise ivoirienne, des politiciens mal intentionnés voulant instrumentaliser la situation en une crise religieuse. Mais nous avons vite compris et lancé quelquefois mêmes des messages. Aujourd’hui, si vous avez quitté l’église Cœur Immaculé pour vous rendre à la mosquée, c’est un enseignement pour l’ensemble de nos autorités », a laissé entendre le guide musulman.

Un lot d’entretien a été remis aux communautés religieuses, afin de poursuivre l’opération de salubrité.

Magloire Madjessou

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